« 2019 devrait être marquée par une croissance économique de 3,5% », du moins c’est ce que pense Taoufik Rajhi, ministre conseiller auprès du Chef du gouvernement chargé des grandes réformes.
S’exprimant dans une déclaration à l’agence de presse britannique Reuters, le ministre conseiller a expliqué que 2,9% de cette croissance globale devraient être assurés par le tourisme et l’agriculture.
Toujours durant la même année, Taoufik Rajhi a affirmé que l’Exécutif va travailler sur la réduction du déficit budgétaire, afin de le limiter à 3,9% du PIB. La croissance économique, rappelons-le, a atteint 2,8% au second trimestre de 2018 selon les derniers chiffres publiés par l’Institut National des Statistiques (INS).
L’optimisme du ministre-conseiller, lui qui a toujours été critiqué pour ses décisions hasardeuses depuis sa nomination, ne peut qu’étonner compte tenu de la délicatesse du contexte actuel : baisse des réserves en devise, baisse du cours du dinar et ce malgré la hausse des exportations de certains produits à l’instar de l’huile d’olive et des dattes.
Le Conseil d’Administration de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) ne partage aucunement l’optimisme de Taoufik Rajhi, et il l’a fait savoir dans son dernier communiqué. L’institution a pointé du doigt la tendance inflationniste accrue, le déficit commercial, le glissement du dinar ou encore le manque de liquidité du secteur bancaire.
Sur quelles données s’est appuyé Taoufik Rajhi pour faire une telle annonce ? Il faudra sans doute attendre le projet de loi de Finances 2019 pour avoir des informations plus précises.