L’ancienne députée de l’Assemblée nationale constituante, Karima Souid comparaîtra vendredi 23 mars 2018 devant la justice française et ce pour outrage à un agent public. En effet, Karima Souid a critiqué le commissaire de police et les agents du commissariat de Vénissieux. Ces derniers ont porté plainte à l’encontre de l’activiste tunisienne, résidente à Lyon.
Notons qu’une grande campagne de soutien à Karima Souid a été lancée par des personnalités, des activistes et des organisations tunisiennes. Nadia Châabane ( ancienne députée à l’ANC), Bochra Bel Haj Hamida, l’avocat Bassem Trifi et Selma Mabrouk ont été les premiers à soutenir Souid.
Selma Mabrouk a, pour sa part, considéré cette plainte du commissaire comme une manière d’étouffer les voix jugées “dissonantes”comme celle de Karima Souid qui ne cesse de soulever des sujets « gênants » en France tels que la situation des Français marginalisés dans les banlieues « Dans sa lettre Karima soulève un problème majeur qui sévit dans les grandes banlieues françaises, et qui fait écho à une fracture similaire qui sévit dans toutes les banlieues des grandes métropoles, que l’on soit dans l’hémisphère sud ou nord: le déficit de communication entre les citoyens des banlieues et les services d’ordre public qui ont vocation d’assurer leur protection« a-t-elle écrit.