Le bras de fer entre les élus du Parti destourien libre (PDL) et le président du Parlement et chef d’Ennahdha, Rached Ghannouchi semble sans fin.
En dépit d’une nouvelle mesure adoptée le 20 juillet 2020 par la Commission du règlement intérieur, de l’immunité, des lois parlementaires et des lois électorales interdisant aux députés de monter au perchoir du Parlement, ceux du PDL semblent ne pas recevoir le message.
Ils continuent, ainsi, d’entraver les travaux de l’Assemblée en montant au perchoir du Parlement dans une tentative d’entraver la séance plénière de ce mardi 21 juillet 2020.
Rappelons qu’hier lundi, une énième altercation a eu lieu entre les députés d’Ennahdha et ceux du Parti destourien libre (PDL) où les élus de Abir Moussi ont interrompu les travaux de l’ARP.
En effet, c’est pendant une conférence autour de la stratégie nationale sur la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption que les députés ont scandé le slogan « Non au terrorisme à l’ARP » alors que Rached Ghannouchi commençait son allocution d’ouverture.
Il est à noter que les députés PDL observent le 10 juillet courant un sit-in dans les locaux de l’ARP appelant à évincer Rached Ghannouchi.
Un sit-in jugé criminel de la part d’Ennahdha ayant exhorté les autorités concernées à appliquer la loi et à mettre fin à ces dépassements portant atteinte à la sécurité nationale de la Tunisie ainsi qu’à celle de ses institutions, des ses employés, de ses agents et des élus qui la représentent.
Signalons que deux plaintes ont été déposées auprès du ministère public au sujet du sit-in. Elles ont été déposées par Ghannouchi ainsi que par son chef de cabinet, Habib Khedher dénonçant les dépassements du PDL. Une enquête a été ouverte par la direction sectorielle des affaires criminelles relevant de la direction de la police judiciaire.
Des unités de la police judiciaire sont, aussi, entrées à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) pour évacuer les lieux par la force. Lorsque la cheffe du PDL, Abir Moussi, a demandé de voir l’autorisation supposée accordée par le ministère public, les sécuritaires en question se sont refusés de la présenter.
C’était le porte-parole et substitut du Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis, Mohsen Daly qui a nié avoir émis de mandat pour mettre fin au sit-in des élus PDL aux locaux de l’ARP.
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