Une marche, ça vous dit ?

 

À cette époque où la mer est encore – un peu – fraîche, une belle promenade et un pique-nique à la campagne sont bien tentants. Près de Tunis, sa silhouette se découpe à l’horizon : le Jebel Zaghouan et son Parc national peuvent être une excellente destination, d’autant qu’on peut encore « randonner », car il ne fait pas trop chaud.

Cette promenade peut partir de l’Écomusée à proximité duquel il est possible de garer son véhicule. À partir de là, on peut emprunter la route de Sidi Bougabrine jusqu’à l’Oued Deliah, à environ 1.5 kilomètre.

Juste après le lit de l’Oued, à gauche de la route, s’amorce un large sentier, parfois un peu « raide » et caillouteux. Une bonne canne est utile. Avec un ami, nous avons cheminé un moment dans un beau bois de pin. Puis, nous avons marché au pied de la falaise du Kef El Blida, au Sud-Ouest. Nous avons apprécié l’ombre que les pins et la falaise nous ont prodiguée au moment où la « grimpette » et les rayons d’un soleil, très beau ce jour-là et déjà haut, nous faisaient abondamment transpirer. Au fur et à mesure de la montée, nous avons admiré la plaine du Fahs qui s’étendait de plus en plus et les hautes falaises ocre de Kef El Blida. Nous nous sommes arrêtés à plusieurs reprises pour identifier de très grands rapaces qui planaient dans l’azur. Il nous a semblé qu’il s’agissait de deux couples successifs d’espèces différentes. Les premiers oiseaux devaient être des Aigles bottés (Hieraaetus pennatus). Ce sont des migrateurs qui viennent nicher, nous semble-t-il. Les autres rapaces, au dessous du corps et au bord avant des ailes clairs, presque blancs, étaient peut-être un couple d’Aigles de Bonelli (Hieraaetus fasciatus) sédentaires. Nous avons beaucoup regretté de ne pas avoir de jumelles. Il vaut mieux en avoir en promenade.

 

Un lieu enchanteur

Le tombeau, la petite zaouïa de Sidi Bougabrine, construite sur une prairie donnant sur le versant nord du Jebel Zaghouan, est un lieu enchanteur. Les prairies environnantes bordées de forêts, surplombées par les crêtes découpées du Jebel Omra, à gauche et par le sommet majestueux du Kef El Guessaa, le point culminant, en face, invitent au pique-nique. Personne ne vous empêchera d’allumer un feu pour faire une grillade et préparer un verre de thé. Mais pourquoi les sentiers de randonnée ne sont-ils pas mieux balisés ? Il suffirait de quelques coups de pinceau renouvelés deux fois par an, sur les rochers et les troncs d’arbre ! Où peut-on trouver un « guide », le dimanche matin, en arrivant soit à Zaghouan, soit à l’Écomusée, soit au nymphée ?

Allez, assez de récriminations : le paysage est splendide et la journée très belle !

La montée à pied à Sidi Bougabrine et une autre fois, monter en voiture jusqu’à la zaouia puis faire l’aller-retour au Col vert dans la matinée et, à chaque fois, organiser un barbecue sur les pelouses autour du marabout, au soleil ou à l’ombre des caroubiers, dont l’ombre tiède et parfumée veillera sur une – petite – sieste éventuelle – « l’essayer, c’est l’adopter » !

A.M.

 

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