Agressions de journalistes, auditons… La menace contre la liberté de la presse persiste et elle semble grandir de jour en jour en Tunisie. La dernière décision de l'ISIE (Instance Supérieure Indépendante pour les Élections) n'a pas arrangé les choses. Elle exclut totalement la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) du processus électoral. Désormais, c'est l'ISIE qui va assurer la surveillance des médias afin "d'éviter les bavures".
Face à cette situation, le SNJT (Syndicat National des Journalistes Tunisiens) n'a pas manqué de réagir en dénonçant la décision de l'ISIE. Il estime qu'elle est "hâtive" et "capricieuse". Il s'agit, rappelle le SNJT, d'une violation claire du décret-loi 116 relatif à la HAICA. Le Syndicat rappelle que seule cette dernière est habilité à superviser les médias.
Pour information, cette dernière va déposer plainte auprès du Tribunal Administratif contre l'ISIE selon Nouri Lajmi, président de la HAICA. L'ISIE, selon lui, s'est appropriée les prérogatives de la HAICA.