La colère des Gilets Jaunes ne cesse de grandir de jour en jour. Samedi 24 novembre a été une journée particulièrement violente sur les Champs-Élysées à Paris, contrairement aux autres régions de l’hexagone. De fait, selon les forces de l’ordre, des casseurs se sont mêlés à la foule, s’adonnant à cœur joie pour s’attaquer aux restaurants et aux boutiques de la prestigieuse avenue parisienne.
Il s’agit, en fait, de « l’acte 2 » d’une mobilisation qui a commencé le samedi 17 novembre courant. Des affrontements ont eu lieu entre les manifestants et les forces de l’ordre. Voitures brûlées, terrasses de restaurants saccagées, trottoirs mis en pièce et boutiques prises d’assaut : les casseurs ont trouvé un terrain d’action favorable, face à des policiers visiblement dépassés par les événements. La soirée du samedi s’est soldée par 69 interpellations. On compte aussi des blessés, mais moins nombreux que ceux du samedi 17 novembre selon le ministère français de l’Intérieur.
La mobilisation, selon certains manifestants qui se sont confiés à des médias français, a été moins importante que celle de la semaine dernière. Les Gilets Jaunes déplorent, par ailleurs, les actes de violences qui ont été constatés, affirmant que leur mouvement est pacifique et que leur seul objectif est de défendre leur pouvoir d’achat.
Il s’agit, sans doute, de l’une des crises sociales les plus difficiles pour le président français Emmanuel Macron, lui qui est perçu comme « le président des grandes entreprises et des riches » dans son pays. D’ailleurs, sa popularité est en chute libre : en octobre dernier, selon un sondage BVA pour RTL, elle s’est chiffrée à 29% seulement, accusant une chute de 3 points par rapport à septembre 2018.
Dans un tweet publié samedi, le président français a dénoncé les violences ayant visé les forces de l’ordre. « Honte à ceux qui les ont agressées [forces de l’ordre], honte à ceux qui ont violenté d’autres citoyens et des journalistes », a-t-il écrit. Il semble, néanmoins, oublier les bavures policières commises à l’encontre de plusieurs manifestants en début de semaine.
Pour l’heure, aucune partie ne semble vouloir céder du terrain : les Gilets Jaunes rejettent fermement la hausse de la taxe sur le carburant et le gouvernement s’y accroche encore.