Le week-end a été chaud au Centre culturel Dar Chérif à Djerba ! Le public a pu goûter à une soirée latino de haute facture, animée par le vénézuélien de renommée internationale, Orlando Poleo et son orchestre Chaworo.
Prévu en décembre dernier, le concert n’a pu finalement se tenir qu’au mois de juin, pour le plus grand bonheur des habitants de l’île, désireux d’animer les belles soirées d’été qui commencent.
Scène métallique installée en plein air, piste de danse, un ciel étoilé et un contraste de lumière entre les artistes très éclairés et le public, laissé dans la pénombre : tout annonçait un moment de plaisir.
Le groupe s’installe : huit membres en tout, jouant de l’orgue, de la batterie, de la trompette, du saxophone, de la flute traversière et des congas. Au milieu, le chef, Orlando Poleo, star internationale des percussions. Trente ans de carrière derrière lui et un parcours exceptionnel durant lequel il a pu côtoyé des artistes de renommée mondiale comme Eddie Palmieri, Arturo Sandoval, Mongo Santa Maria, Julia Migenes et Archie Chepp. Orlando Poleo a commencé à jouer très tôt, à l’âge de 14 ans, pour devenir aujourd’hui un nom incontournable sur la scène musicale vénézuélienne. Depuis huit ans, il a fondé son propre groupe, l’orchestre Chaworo, lequel se produit une fois par mois dans un club parisien très branché. Cela n’empêche pas Poleo de participer à titre individuel à des concerts sur invitation des stars de la musique latino.
Jazz, sons cubains et rythmes afro-vénézuéliens
Dans ce concert, organisé à Dar Chérif à Djerba, l’équipe était au complet. Salutations du public puis, vite, on enchaine sur la première chanson. La voix forte et vibrante de Carlos Esposito, le chanteur du groupe et le compagnon de route d’Orlando, a immédiatement mis l’audience dans l’ambiance. Les chansons se succèdent, mariant le jazz, les sons cubains et les rythmes afro-vénézuéliens. Le public, hésitant au début à descendre sur la piste de danse bien qu’appréciant énormément la musique, finira par céder à la tentation. Le rythme s’accélère. Le groupe interprète des chansons connues du répertoire latino, en alternant avec certaines de ses compositions. Puis, arrive le moment fort de la soirée où Orlando Poleo s’enivre et fusionne avec ses congas dans une démonstration extraordinaire de percussions. Il joue des congas pas seulement avec les mains, mais même avec les coudes ! Un coup de maitre qui en dit long sur le talent du percussionniste et sa maîtrise de l’instrument.
Le public est complètement acquis. Et le groupe n’hésite pas à le régaler davantage, lui faisant découvrir toute la richesse de la musique latino.
A la fin de la soirée, le plaisir est à son comble. On a du mal à quitter les lieux après un si agréable concert…
Hanène Zbiss