Un projet de loi organique portant organisation des partis politiques et leur financement, proposé par le ministère de la Relation avec les Instances Constitutionnelles et la Société Civile et des Droits de l’Homme, a suscité des réticences au sein de l’ARP. L’examen de ce projet, initialement prévu pour mardi 13 mars 2018, a été reporté de deux semaines.
Ce projet de loi a pour but de remplacer le décret-loi n°2011-87 paru le 24 septembre 2011. Les articles 37 et 38 de ce projet consacreront le droit des partis à un financement public, sous forme de subvention qui s’élèverait à 50 000 dinars par parti, et ce en fonction du nombre des sièges remportés. Il s’agit, aussi, d’une allocation de 10 000 dinars par député.
Cependant, cette proposition s’est heurtée à un rejet de plusieurs députés opposés à la création d’une plateforme électronique qui mettrait en avant la publication de données relatives au financement des partis. Pour le porte-parole de la coordination des partis (hors pouvoir), Fayçal Zamni, « la première mouture du projet proposée vient confisquer les libertés publiques ».
Les prémisses de ce projet semblent créer un climat de tension, vu l’importance accordée à la transparence financière des partis politiques.