Des stories publiées sur instagram par les influenceuses Raya Bouallegue et Balkis Ksouri ont fait naître une controverse sur les réseaux sociaux, depuis hier soir. En effet, les deux jeunes filles ont publié des photos prises sur la table ronde organisée par le chef du gouvernement Elyés Fakhfakh, vendredi 5 juin.
Visiblement, ces images n’ont pas fait l’unanimité au sein des internautes qui n’ont pas tardé à critiquer cet événement et à essayer de comprendre l’objectif de cette réunion.
De prime abord, beaucoup d’internautes se sont mis d’accord sur le fait qu’il s’agit d’une stratégie de communication élaborée par le président du gouvernement.
En effet, la page officielle de la présidence du gouvernement a rendu public, ce matin, un communiqué où elle a expliqué que cette réunion s’inscrivait dans le cadre de la politique du gouvernement et qu’elle a rassemblé des activistes de la société civile et des jeunes de plusieurs domaines à l’instar de la médecine, l’ingénierie, le développement des applications mobiles et des jeux électroniques, le blogging,…
Néanmoins, certains internautes ont jugé que l’invitation de ces « instagrameuses » n’est pas justifiée étant donné qu’elles n’ont pas le « niveau académique et intellectuel » requis pour contribuer à une réunion pareille.
En effet, ce nouveau corps de métier a été critiqué et rabaissé notamment par « l’élite », depuis son apparition, puisqu’il représente une source d’argent facile qui ne requiert, quasiment, pas d’effort.
Toutefois, il a émergé avec l’essor du numérique et a créé de nouveaux emplois qu’on ne peut plus nier. En effet, d’autres internautes ont pris la défense de ces influenceuses en affirmant que ce nouveau métier fait partie d’une nouvelle donne axée sur le digital et fait partie d’une nouvelle famille de métiers fondée sur le marketing et la communication dont les bases sont inculquées au sein des établissements d’enseignement supérieur. Ils ont constaté, par ailleurs, que l’origine de cette polémique est la tendance au dénigrement des nouveaux métiers et l’aversion à la différence.
D’autres influenceurs ont également rejoint la controverse. En effet, ils ont critiqué le choix des personnes invitées étant donné qu’ils trouvent qu’elles ne sont pas les mieux placées pour représenter la communauté et qu’il y a d’autres instagrameurs et youtubeurs dont le contenu est plus intéressant et plus susceptible de fournir une valeur ajoutée au parcours de digitalisation.
Certes, les interprétations ont divergé. Cependant, cette réunion a dévoilé la perception paradoxale des Tunisiens à l’égard des influenceurs et des réseaux sociaux.