Outre le secteur de l’éducation, celui de l’enseignement supérieur traverse également une crise aiguë. Intervenant dans Midi Show ce jeudi 13 décembre 2018, le membre du bureau national du syndicat des professeurs universitaires Ijaba, Abdelkader Bouslama, a haussé le ton en affirmant que la mobilisation des professeurs va reprendre si les négociations restent encore bloquées.
« Nous serons obligés de nous abstenir de fournir les sujets des examens aux administrations, et de ce fait, ils ne seront pas fournis aux étudiants », a-t-il dit, menaçant. Dans ce contexte, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique doit entrer à nouveau dans les négociations. « En Tunisie, on négocie pour négocier et non pas pour parvenir à trouver des solutions ! », a-t-il encore lancé.
Le syndicaliste a rappelé, d’autre part, qu’un enseignant-chercheur touche entre 1700 et 3000 TND par mois selon son grade. En début de carrière, il commence avec 1700 TND. Les professeurs universitaires revendiquent principalement l’amendement du statut particulier qui les concerne. « La grève observée l’année dernière portait sur la hausse des salaires. Or, le ministère de l’Enseignement a proposé de reporter ces hausses en attendant l’amendement du statut particulier. Le département a assuré que la procédure ne dépassera pas les 3 mois. Or, il s’est montré hésitant à la fin. Nous avons donc compris qu’il n’avait pas l’intention d’amender le texte craignant de devoir hausser les salaires par la suite. Cependant, il ne s’agit pas d’une hausse de salaire, mais plutôt d’une reconnaissance pour les diplômes des enseignants-chercheurs », a-t-il expliqué.
Dans ce contexte, les professeurs réclament une hausse des salaires qui doivent passer, selon Abdelkader Bouslama, de 1700 à 2700 TND. Une augmentation qui devrait concerner quelques 10 000 enseignants. Ils réclament également l’ouverture des recrutements au sein du ministère de l’Enseignement Supérieur.