Dans une déclaration aux médias samedi dernier, Ahlem Kamarji avait annoncé sa démission de son poste de vice-présidente du parti, l’Union Patriotique Libre (UPL), pour des raisons relatives au changement « radical » de la politique du parti après les élections, évoquant la marginalisation de la femme et la prise de décision de façon unilatérale.
Dans une déclaration accordée à Réalités Online ce mardi 22 septembre 2015, Mohsen Hassan, porte parole officiel du parti patriotique libre UPL, a affirmé que Ahlem Kamarji, n’a pas présenté officiellement sa démission.
Il a par ailleurs affirmé que la décision de démissionner n’était pas réfléchie, tout en ajoutant qu’elle est revenue sur sa décision.
Contactée également par Réalités Online, Ahlem Kamarji, a démenti intégralement les propos de Mohsen Hassan. Elle affirme qu’elle avait choisi, volontairement, de présenter sa démission par l’intermédiaire des médias, plutôt que par une lettre adressée officiellement à la direction du parti.
« J’ai utilisé les principes mêmes du parti. Ils m’ont ignorée à plusieurs reprises. J’apprenais les décisions du parti par les médias, comme si je ne faisais plus partie de l’ UPL. Alors que j’ai été l’un de ses fondateurs les plus engagés et les plus sérieux. J’ai beaucoup donné à ce parti ».
Et d’ajouter qu’elle n’a pas été convoquée aux réunions décisives du parti alors qu’elle occupait le poste de vice présidente de l’UPL.
« Des dizaines de réunions du bureau exécutif et du bureau politique ont eu lieu récemment au siège de l’UPL sans que j’y sois convoquée. je n’en connais pas les raisons… L’élément féminin a été marginalisé au sein du parti, alors que 72% de nos électeurs sont des femmes ». a-t-elle affirmé.
Ahlem Kamarji a par ailleurs soulignéé qu’elle était très attachée à sa décision et qu’elle ne reviendrait pas sur sa démission.
« Je ne vais pas revenir sur ma décision, bien que le président de l’UPL Slim Riahi m’ait contacté à plusieurs reprises pour me convaincre de rester. Il a même reconnu l’existence des lacunes que j’avais évoquées précédemment dans les médias tout en reconnaissant que j’étais indispensable dans le parti et que j’étais irremplaçable »
Ahlem Kamargi se dit par ailleurs prête à renoncer à sa décision au cas où le président du parti s’adresse-en ces mêmes termes aux médias et une fois des réformes sérieuses sont engagées.
« Il faut revoir la politique du parti envers les femmes et les jeunes. Personnellement, je crois trop aux principes fondamentaux de l’UPL, mais malheureusement, ils ont été ignorés récemment. Ce qui m’a poussé à démissionner. » a-t-elle regretté.
27