Les citoyens l’ont sans doute constaté : le numéro « 190 », mis en place pour la gestion des alertes au coronavirus (COVID-19) et pour les opérations de prélèvement, peut parfois être inaccessible. Plusieurs raisons expliquent ce fait, mais le ministère de la Santé semble ne pas avoir pu communiquer en temps voulu sur le sujet. En fait, compte tenu du nombre important d’appels – plus de 20 000 par jour -, les services habituellement assurés par le 190 sont en train d’être transférés vers les circonscriptions régionales. C’est ce qu’a indiqué Docteur Samir Lahouel, responsable de la Santé préventive à la Direction régionale de la Santé à Mahdia.
« Nous avons transféré certaines tâches du 190, notamment, les prélèvements, vers d’autres services afin de décentraliser le processus et d’alléger la charge », a-t-il indiqué à Réalités Online ce mardi 14 avril 2020. Désormais, a-t-il rappelé, c’est la circonscription sanitaire qui se charge de ces tâches. Les services concernés effectuent les déplacements pour s’occuper de tous les cas, y compris les cas non contaminés par le coronavirus. « Il ne faut pas oublier qu’il existe d’autres cas urgents outre le coronavirus », a-t-il précisé.
De ce fait, un citoyen peut appeler le 190 qui, normalement, l’oriente vers un autre service dans le cas où le 190 est dans l’impossibilité d’intervenir. D’un autre côté, le citoyen peut solliciter les services de santé régionaux, comme la direction régionale de la santé. Pour chaque région, nous explique encore Docteur Samir Lahouel, un numéro vert est mis à disposition. « Des médecins sont mobilisés entre 9h et minuit pour recevoir les appels des citoyens », a-t-il affirmé. Dans sa région Mahdia, à titre d’exemple, la direction régionale de la santé a reçu l’appel d’un citoyen n’ayant pas pu joindre le 190. « Nous avons donc découvert qu’il s’agissait d’un cas urgent – non COVID-19 -, et le 190 est intervenu », a-t-il dit.
Toutefois, la transition entre le 190 et les circonscriptions sanitaires reste laborieuse, et c’est ce qui explique le manque de réactivité de certaines interventions. Le processus, néanmoins, va bon train, d’autant plus que le 190 va reprendre son rôle d’origine avec le temps selon Docteur Samir Lahouel.