Le tribunal criminel de Dar El Beïda, à Alger, ouvrira le 11 février prochain le dossier d’une importante affaire de transfert illégal de devises à l’étranger. Trois individus, âgée entre 40 et 46 ans, sont mis en cause dans ce scandale de fuite de capitaux découvert la par des banques publiques.
Usant de trois sociétés fictives et utilisant des prête-noms, les trois accusés, dont deux sont en détention à la prison d’El Harrach et un troisième placé sous contrôle judiciaire, ont procédé à des domiciliations bancaires au niveau de la Banque d’Algérie.
Ils ont réussi, sous couvert d’importation de sous-vêtements féminins et de produits de décoration, à transférer l’équivalent de 18 milliards de centimes en devises vers des banques européennes.
L’Affaire a été découverte par la Banque extérieure d’Algérie (BEA) et le Crédit populaire algérien (CPA) qui ont alerté les services de sécurité sur les transactions douteuses de ces sociétés fictives.
Pour duper les banquiers, les trois mis en cause ont utilisé de faux registres de commerce. Ils ont même tenté de verser l’argent nécessaire à la domiciliation bancaire en liquide, ce qui est interdit par la loi.
Après enquêtes, les services de sécurité ont réussi à identifier les faux importateurs qui ont été présentés à la justice. Outre la BEA et le CPA, le Centre national du registre de commerce ainsi que la wilaya d’Alger se sont constitués parties civiles.