L’UTICA fustige les augmentations salariales

Le refus de l’UGTT du report des augmentations salariales était catégorique et son porte-parole,  Sami Tahri, l’a réaffirmé aujourd’hui. À présent, c’est au tour de l’UTICA de clarifier sa position.
Lors d’une conférence de presse , Khalil Ghariani, membre du bureau exécutif de l’organisation patronale, n’a eu de cesse de répéter que l’UTICA a toujours respecté ses engagements, soulignant qu’elle demeure ouverte aux négociations et au dialogue.
« Les accords sectoriels doivent être révisés, ce qui n’a pas été fait depuis la révolution », a-t-il déclaré, précisant que la révision ne doit pas être uniquement présentée sous la forme d’une augmentation salariale. « Il faut tenir compte de toutes les spécificités du secteur et aider à l’amélioration de la performance et de la productivité des entreprises », a-t-il encore ajouté.
Selon Ghariani, il existe six secteurs qui risquent d’être directement touchés par la hausse des salaires : le gardiennage, la plasturgie, les cafés, le thé, les clinique de dialyse et les jardins d’enfants. « Il y a deux situations : soit on ne respecte pas les augmentations, soit à on le fait et on signe l’arrêt de mort des sociétés qui œuvrent dans ces six secteurs ! », a-t-il souligné.
Intervenant à cette même occasion, Habib Testouri, membre du bureau exécutif de l’UTICA et président de la Fédération nationale des métiers, a mis l’accent sur les sociétés qui ont bouclé leurs valises pour quitter la Tunisie. « Pourquoi on ne parle pas de ces sociétés qui ont quitté le pays à cause des revendications sociales ? », s’est-il interrogé, ajoutant qu’il était aussi vital de se pencher sur la question de la productivité et de la bonne santé économique des entreprises, garantes de la création d’emplois.
Testouri poursuit en affirmant que chaque partie, UGTT, UTICA et gouvernement, doit accepter de faire des sacrifices. « Il faut concentrer l’effort sur l’investissement et non pas sur la consommation », a-t-il précisé.
D’autre part, Sami Sillini, directeur central des affaires sociales au sein de l’UTICA, a fait part, à la fin, de chiffres alarmants sur la situation des entreprises en Tunisie. D’après lui, 1 000 sociétés ont fermé leurs portes pour quitter le pays depuis le 14 janvier 2011, ce qui équivaut à quelques 400 000 emplois détruits. Et  pas seulement : le nombre d’entreprises ayant fermé ou s’étant déclaré en chômage technique a bondi de 260% !

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