
Wided Bouchamaoui, ancienne présidente de l’UTICA.
Près d’une semaine après l’élection du nouveau président de l’Union Tunisienne d’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), Samir Majoul, le retrait de Wided Bouchamaoui, a été remis au goût du jour par le quotidien Al-Chourouk dans son édition de ce mardi 23 janvier 2018. Le journal affirme que Nidaa Tounes et Ennahdha, ainsi que deux ministres du gouvernement d’union nationale, seraient derrière le retrait de Wided Bouchamaoui.
Pression de parts et d’autres ?
L’histoire aurait commencé par un coup de fil entre Wided Bouchamaoui et Sofiene Toubel, président du bloc parlementaire de Nidaa Tounes. Ce dernier aurait appelé l’ancienne présidente pour lui demander d’intégrer le nom du député Lotfi Ali dans sa liste électorale. Chose que Bouchamaoui, semble-t-il, a refusé.
C’est à partir de là, paraît-il, que les pression ont commencé sur cette dernière. Des dirigeants de l’UTICA se seraient réunis à Nabeul et à Sfax afin de s’accorder sur le retrait de 4 noms de la liste de Wided Bouchamaoui, dont celui de Khalil Ghariani. Ce dernier, rappelons-le, s’est présenté dans deux liste, alors qu’il avait signé un document officiel l’obligeant à ne se présenter que sur la liste de la présidente sortante de l’UTICA.
Par la suite, Ennahdha et Nidaa Tounes, selon le quotidien, auraient tenté de glisser des noms des leurs dans la liste de Wided Bouchamaoui. Une fois encore, celle-ci a tenu bon. Plus étonnant encore : deux ministres du gouvernement d’union nationale auraient voulu obliger Bouchamaoui à accepter que Khalil Ghariani devienne le nouveau patron de l’UTICA. D’ailleurs, ce dernier aurait très bien pu passer. Cependant, des membres avertis du bureau exécutif s’y étaient opposés puisque Ghariani n’avait pas de diplôme universitaire équivalent à une maîtrise comme l’indique le règlement intérieur de l’organisation.
Ce serait à cause de ces pressions que Wided Bouchamaoui a finalement décidé de se retirer à la dernière minute de la course à la présidence de l’UTICA, et ce afin de ne pas entrer en confrontation avec les deux partis politiques et les deux ministres.