L’Hexagone se replie sur lui-même. Face à la menace du variant Omicron, la France a annoncé mercredi un durcissement des conditions d’accès à son territoire. Alors que l’Europe est balayée par la cinquième vague, le pays connaît à son tour un regain de l’épidémie. Au 1er décembre, on comptabilisait près de 50 000 contaminations quotidiennes. « La situation sanitaire s’aggrave très nettement, et très rapidement sur notre territoire », a souligné mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, constatant une « reprise massive de l’épidémie. » Afin d’éviter la propagation du variant Omicron, l’exécutif a prévu un arsenal de mesures. De son côté, le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a appelé mardi au « calme » et demandé une réponse « rationnelle » et « proportionnelle ».
*Un test négatif pour les voyageurs hors de l’UE
Le gouvernement impose pour l’ensemble des voyageurs provenant d’un pays hors de l’UE un test négatif de moins de 48 heures, « que ces voyageurs soient vaccinés ou non ». Concernant les voyageurs en provenance des pays de l’UE, la France imposera un test de 24 heures pour les non-vaccinés.
* »Un encadrement strict » avec les dix pays d’Afrique australe
Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a également annoncé que les vols avec dix pays de l’Afrique australe reprendraient à partir de samedi, mais avec un « encadrement extrêmement strict et drastique ». Seuls les Français, les ressortissants de l’UE, les diplomates et les navigants pourront voyager sur ces destinations. Ces voyageurs subiront, en outre, un test Covid à leur arrivée en France, suivi d’un isolement de sept jours en cas de résultat négatif et de dix jours si le résultat est positif, a-t-il précisé. Dans les deux cas, l’isolement « sera surveillé par des forces de sécurité intérieure et en cas de non-respect de l’isolement, une amende de 1 000 à 1 500 euros » sera infligée, a ajouté le porte-parole.
Ces mesures concernent les sept pays avec lesquels les vols étaient suspendus depuis vendredi (Afrique du Sud, Lesotho, Botswana, Zimbabwe, Mozambique, Namibie et l’Eswatini), auxquels ont été ajoutés le Malawi, la Zambie et l’île Maurice. Le gouvernement intègrera ces dix pays dans une nouvelle catégorie « rouge écarlate » créée pour les « pays à risque », pour lesquels « il n’y aura pas de déplacements ou d’accès autorisé à des fins professionnelles, touristiques, familiales, d’études et même de recherche ».
*Vers une coordination européenne
« La question d’une obligation de tests négatifs pour les voyageurs (vaccinés) en provenance de pays de l’UE se pose », a poursuivi Gabriel Attal, précisant que le gouvernement cherche « une coordination européenne » sur ce sujet et qu’une « décision sera prise d’ici à la fin de la semaine ». Ce mercredi, la Commission a appelé les pays de l’UE à réfléchir dès maintenant à la vaccination obligatoire contre le coronavirus. Alors qu’un premier cas du variant Omicron a été confirmé à la Réunion, le contexte sanitaire pourrait s’aggraver puisqu’il y a « 13 cas suspects du variant Omicron sur le territoire » français » et il y aura des cas avérés « dans les prochaines heures ou les prochains jours », a annoncé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Il a ajouté : « Ne soyons donc ni dupes ni naïfs, il y aura très probablement des cas sur notre territoire dans les prochaines heures ou les prochains jours. » Cependant, Gabriel Attala tenu à rassurer en précisant « qu’aucune donnée consolidée ne nous permet de conclure que ce variant serait plus dangereux ou plus résistant aux vaccins », il a souligné qu’il « n’y a pas de panique, mais une vigilance maximale » sur ce sujet.
(L’Express)