L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a décidé de déclencher le plus haut niveau d’alerte sanitaire international face à la résurgence de la variole du singe, également connue sous le nom de « mpox ».
Cette décision a été annoncée le mercredi 14 août, après une réunion urgente du comité d’urgence de l’OMS. Selon le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, le comité a conclu que la situation représente une urgence de santé publique de portée internationale.
La décision intervient en réponse à l’émergence d’une nouvelle souche de mpox, identifiée en septembre 2023 en République Démocratique du Congo (RDC). Cette souche, jugée « plus contagieuse et plus dangereuse », a déjà causé plus de 14 000 infections et plus de 500 décès en six mois. Le virus s’étend désormais à d’autres pays africains, où il n’était pas endémique auparavant. Le taux de mortalité de cette variante est particulièrement élevé, surtout chez les enfants, qui sont cette fois les plus affectés.
Le mpox, découvert pour la première fois en 1970 dans l’actuelle RDC, était auparavant limité à l’Afrique de l’ouest et du centre. Les contaminations se faisaient généralement par contact avec des animaux infectés, souvent à travers la consommation de viande de brousse. Les symptômes de la maladie incluent fièvre, maux de tête, douleurs corporelles, gonflement des ganglions, grande fatigue, et éruptions cutanées. Actuellement, il n’existe pas de traitement spécifique pour cette infection.
Cette alerte représente le niveau le plus élevé que l’OMS peut déclencher, et sa déclaration se fait sur les recommandations d’un comité d’urgence des régulations sanitaires internationales. Le 11 juillet, l’OMS avait déjà exprimé des préoccupations concernant la montée d’une souche plus mortelle du virus, surtout en République Démocratique du Congo, où plus de 11 000 cas ont été rapportés, avec 450 décès. Depuis, des cas ont également été signalés au Burundi, en Côte d’Ivoire, au Kenya, au Rwanda et en Ouganda.