Intervenant dans Studio Shems de ce mercredi 9 août 2017, Taoufik Laaribi, président de la commission de la fiscalité de l’UTICA et membre du bureau exécutif de l’organisation patronale, est revenu sur le dossier des produits subventionnés. « Aucun gouvernement, depuis les années 80, n’a osé se pencher dessus pour l’étudier en toute objectivité. Nous appelons le gouvernement actuel à le faire », déclare-t-il. L’État, selon Taoufik Laaribi, est en train d’appliquer une levée progressive des subventions des produits énergétiques, à l’instar de l’électricité. Néanmoins, l’État n’est pas prêt à rediscuter la subvention des autres produits, et ce, d’après le président de la commission de la fiscalité de l’UTICA, pour des raisons historiques.
Il insiste, dans ce contexte, sur l’importance d’étudier la liste des produits subventionnés afin d’identifier les causes de l’hémorragie. « Il est étonnant de voir l’État subventionner les huiles importées. Pourquoi ne pas faire de même avec les produits tunisiens ? Est-il concevable de subventionner un produit étranger ? », s’interroge-t-il.
Par ailleurs, Taoufik Laaribi souligne que le budget de l’État, dans le cadre du projet de loi de finances 2018, sera probablement revu à la hausse. Une augmentation, selon lui, de 4000 à 5000 millions de dinars.
Pour combler cette somme et garantir l’équilibre budgétaire, l’UTICA, selon Taoufik Laaribi, appelle à ne pas augmenter la pression fiscale sur les entreprises et à ne pas instaurer un impôt exceptionnel, comme cela a été le cas dans le cadre du projet de loi de finances 2017. « La hausse des impôts ne constitue pas la solution. Il faut que l’État rationalise ses dépenses. Ce dernier subit, notamment, le déficit des institutions publiques dont les services sont en déclin », déclare-t-il encore.
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