Le Premier congrès national de la CONECT portera sur le thème « vers l’entreprise citoyenne et innovante ». Les problèmes de développement de notre pays ne peuvent trouver leurs vraies solutions que dans des initiatives et des approches qui nous soient propres et qui tiennent compte de notre réalité, de nos atouts et de nos capacités d’innovation et de création. C’est la clé de la réussite ! Et c’est le vrai challenge pour notre pays, pour nos entreprises et pour la CONECT. Selon le critère de la rentabilité économique qui demeure toujours un indicateur fondamental de succès, il est désormais impératif de prendre en considération d’autres facteurs d’ordre social et sociétal. La responsabilité de l’entreprise qui constitue le noyau central de toute action de développement se trouve de ce fait étendue à d’autres aspects et à de nouvelles exigences qui conditionneraient sa croissance et sa pérennité mêmes. Ces facteurs s’avèrent de nos jours incontournables pour assurer l’adhésion générale des citoyens, condition de base de réussite de toute politique de développement. Ce sont donc des entreprises citoyennes, responsables et intégrées à leur environnement social et sociétal qui peuvent constituer le vecteur central de ces nouvelles stratégies de développement. Nous entamons ainsi une nouvelle ère ; celle des entreprises citoyennes où la transparence, le respect des lois, la bonne gouvernance, l’équité et le dialogue responsable constituent les caractéristiques principales et même les atouts de base de la rentabilité et de la pérennité de l’entreprise. C’est d’ailleurs dans ce cadre précis que se place le lancement du nouveau Patronat tunisien la confédération des entreprises citoyennes de Tunisie « CONECT » dont les orientations, les valeurs, les approches et les objectifs sont en totale harmonie avec ces nouvelles exigences. Aussi l’entreprise citoyenne doit jouir d’un degré de compétitivité lui permettant de répondre à toutes ces exigences et à faire face à une concurrence très rude. A ce propos, force est de constater que les critères classiques de compétitivité se limitant souvent au prix, à la qualité et à la maîtrise des coûts des facteurs de production ne sont plus suffisants et ne laissent qu’une marge d’action de plus en plus faible. Les véritables gains de valeurs ajoutées et de compétitivité se situent réellement au niveau de l’innovation dans son sens le plus large. L’innovation dans sa portée réelle ne doit pas se limiter à l’aspect technique et technologique mais doit englober aussi les actions, les approches et les stratégies des pouvoirs publics, des administrations, des entreprises et de tous les décideurs économiques aussi bien publics que privés. La Tunisie qui vit une phase de transition historique et décisive est en mesure de relever les défis auxquels elle est confrontée et de gagner des longueurs d’avance grâce notamment aux mutations profondes d’ordre politique, économique et social qu’elle connaît.
S.K