Elle a lutté, à sa façon, contre le terrorisme. Un fléau qui lui a ôté ses deux enfants – les Frères Soltani -. Zaâra a rendu l’âme le 24 novembre 2020 à l’hôpital de Sidi Bouzid. La toile lui a rendue un vibrant hommage, au même titre que des personnalités publiques. Rien de plus normal : cette femme libre, cette Tunisienne a surmonté les plus difficiles des épreuves qu’une maman puisse subir, à savoir la perte de ses enfants.
Notre confrère à Kasserine et correspondant de Réalités Online lui a rendu un vibrant hommage, que nous avons pris le soin de traduire :
« C’est dans les villages de Douar Zlatnia que Zaâra est née il y a 60 ans. L’opinion publique ne savait rien sur elle, hormis les derniers drames de la dernière décennie. Jusqu’à aujourd’hui, les habitants de cette zone ont été touchées par plusieurs phénomènes et catastrophes : la recherche du gagne-pain à l’étranger, l’explosion d’une mine… Zaâra, pour sa part, rêvait d’une vie paisible comme tous les autres habitants. S’il n’y avait pas eu les méfaits des terroristes, on n’aurait pas entendu parler d’elle. En quittant notre monde le 24 novembre 2020 à l’hôpital de Sidi Bouzid, elle n’avait que ses 3 enfants qui vivaient grâce à ce que le Mont Mghila leur donnait. Leur vie était normale jusqu’à l’arrivée des groupes takfiristes appartenant à Daech. 2016 était une année décisive [pour Zaâra], lorsqu’elle a appris la nouvelle du décès de son fils Mabrouk Soltani qui a été égorgé. La maman a refusé de quitter la zone. Plus tard, son autre fils -Khelifa Soltani – lui a été enlevé. Zaâra a tout donné dans cette guerre contre le terrorisme. C’était une bougie qui illuminait la voie de la liberté face au terrorisme dans les montages de l’Ouest », signé R.B.F.