Victoire de Donald Trump : que faut-il en retenir ?

L’échiquier est en place, le voici enfin parvenu à ses fins : Donald Trump sera, pendant les quatre prochaines années, le locataire du Bureau Ovale. Un véritable coup de théâtre, principalement initié par ce que l’on appelle les « swing states », ou les Etats indécis, où le milliardaire a su imposer son rythme face à Hillary Cliton, contre toute attente.

La descente aux enfers des Démocrates
L’Etat de Floride, le Sunshine State, compte 29 Grands Electeurs. Il a tout simplement été raflé par Donald Trump, portant ainsi un coup extrêmement difficile à digérer pour sa rivale Démocrate. Il y a également l’Etat de l’Ohio, que l’on appelle le baromètre de l’élection, avec ses 18 Grands Électeurs. Soulignons que, depuis le scrutin de 1964, aucun président américain n’a été élu sans avoir remporté cet Etat. Trump l’a donc conquis, au détriment de Clinton.
Le coup de grâce porté au camp Démocrate est indiscutablement le basculement de la Caroline du Nord et de l’Iowa à Droite. C’était le scénario catastrophe pour Hillary Clinton. L’Iowa, était le même Etat qui avait désigné Barack Obama en 2008 et en 2012.

Montée incroyable de l’extrêmisme
Les jeux sont donc faits. Que faut-il retenir de ces élections aux Etats-Unis ? N’allons pas dramatiser, tout de même, mais l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche illustre la montée d’un phénomène qui n’a eu de cesse de prendre de l’ampleur depuis les années 2000, en particulier après les attentats du 11 septembre 2001 : la xénophobie et la montée de l’extrémisme sous toutes ses formes (religieux, idéologiques, politiques, etc.).
En France, par exemple, le spectre d’un 21 avril 2002 est dans tous les esprits. Marine Le Pen, présidente du Front National, gagne en notoriété et possède de fortes chances de parvenir au second tour des élections présidentielles françaises de 2017 (devenir présidente ?)
Idem pour l’Allemagne, même si l’extrémisme est plus timide, où Pegida, un mouvement d’extrême Droite, fait souvent parler de lui, notamment depuis que la crise migratoire a éclaté.
Le récent Brexit, ou la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne, est un autre exemple, qui illustre également le replis sur soi généralisé, observé en Europe de l’Ouest et aux Etats-Unis.
La xénophobie : voilà donc la maladie du siècle. Comment Trump a-t-il pu gagner ? En fait, on assiste, semble-t-il, à un rejet du « politiquement correct » par les citoyens, qu’ils soient américains ou autre. « Il faut appeler chat un chat« , voire choquer et « dire tout haut ce que les autres penses tout bas« . Ça a le mérite de l’honnêteté, admettons-le, mais l’humanisme, de ce fait, disparaît.
Pour les Etats-Unis, maintenant que tout semble être en place, nous allons pouvoir juger Donald Trump. Arrivera-t-il à tenir ses promesses controversées portant sur les immigrés et la politique étrangère ? On ne tardera pas à le découvrir.

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