L’affaire de l’Audi Q5 accidentée en raison, visiblement, de la fille de l’ancien ministre d’État chargé du Transport et de la Logistique, Anouar Maarouf, fait encore couler de l’encre. On se souvient, dans ce contexte, des déclarations contradictoires formulées par les autorités du ministère et par l’ancien ministre lui-même pour se défendre.
Le témoignage de l’autre partie de l’accident a remis au goût du jour l’affaire, et les détails qu’elle a révélés sont accablants pour Anouar Maarouf. Bien entendu, il faudra attendre les précisions de ce dernier, même s’il en avait déjà formulées dans le passé.
Dans la rubrique « Al Mouhema » de La Matinale de Shems FM, un certain Badis, qui a voulu garder l’anonymat, a assuré qu’il avait fait l’objet de pression et de harcèlement de la part des proches de l’ancien ministre. Voici son récit, en attendant la réaction du principal intéressé.
« La voiture Q5 fonçait vers nous à une allure ahurissante au niveau du croisement des Jardins de Carthage. Les feux n’étaient pas allumés. L’impact était si violent que j’ai cru que mes frères et mon cousin étaient morts. La fille qui conduisait la voiture a pris la fuite pour rejoindre l’un des immeubles à proximité. Elle est revenue accompagnée par un homme. Alors que je m’apprêtais à remplir le constat, j’ai découvert que la fille en question n’était plus présente. Une autre est venue la remplacer, visiblement sa sœur. Quelqu’un est arrivé par la suite et il m’a menacé : « tu ne sais pas qui on est ! », et il s’est mis à m’insulter. Le harcèlement a duré jusqu’à minuit. Il y avait beaucoup de policiers. Le ministre est lui-même arrivé sur les lieux ensuite. Ils ont alors fouillé ma voiture. On voulait faire pression sur moi pour que je remplisse le constat en attestant que ce n’était pas la fille qui conduisait. On voulait, aussi, m’accuser de violence aggravée. La fille a elle-même affirmé qu’elle devait mentir ».