La situation des agriculteurs en Tunisie est déplorable à bien des égards : entre une météo très peu clémente – sécheresse – et un État qui leur tourne le dos, ils ne savent plus où donner de la tête et ils ont tant de mal à subvenir à leurs besoins. A Oued Meliz, relevant du gouvernorat de Jendouba, la situation est tout aussi désastreuse.
Le correspondant de Réalités Online dans la région, Mohamed Khazri, est parti à la rencontre des agriculteurs et des agricultrices sur les champs de pommes de terres et d’autres cultures. Ils lui ont fait part de leur désarroi et de leur détresse. « Nous connaissons un manque cruel d’eau. L’agriculteur de Oued Meliz souffre. Il n’y a pas d’ammonitrate, il n’y a pas d’eau pour les cultures. On ne peut vendre nos produits au marché de Bir Kasaa car on nous inflige constamment des PV. Où pourrait-on les vendre ? Et après, l’État importe des pommes de terre de Libye et d’Égypte », a confié un agriculteur.
Présentes, aussi, dans les champs, plusieurs agricultrices ont confié qu’elles enchaînent jusqu’à 12h de travail par jour – de 5h à 17h – pour seulement 10 dinars, et ce à raison de 3 jours par semaine seulement. « L’État ne nous donne rien. Nos enfants sont obligés de ne pas aller à l’école. Dieu seul connait notre situation. Que peut-on faire avec 10 dinars ? On se débrouille comme on peut », ont-elles confié au correspondant de Réalités Online.
- Reportage et travail journalistique : Mohamed Khazri
- Montage : Fakhri Khlissa