À quelques heures du Nouvel An, les temps sont dures pour nos compatriotes. Habitués à célébrer le Réveillon, ils se sont montrés moins enthousiastes cette année. Et il y a de quoi : crise politique, hausse vertigineuse des prix, pénurie de certains produits de base… La caméra de notre correspondant Riadh Sahli nous emmène ce vendredi 30 décembre 2022 dans une pâtisserie du centre-ville de Tunis.
Son propriétaire nous a fait part de sa détresse : "Pour certaines matières premières, les prix ont augmenté de 100%. C'est le cas du beurre qui est passé de 35 dinars à 75 dinars. Idem pour le chocolat. Quant au sucre, il n'y en a pas. On est obligé de confectionner nos gâteaux avec du sucre glace", a-t-il confié.
Il affirme que l’affluence des citoyens a baissé, et ce en raison de la baisse de leur pouvoirs d'achat. "J'espère que le Créateur va nous aider. Nous avons un beau pays. Nous devons le protéger", a-t-il encore déclaré. Son sentiment d'inquiétude est partagée avec les citoyens. "Tout cela nous dépasse. Avec 10 dinars, on ne peut plus faire grand-chose. J'espère que la crise sera résolue et que le Bon Dieu nous bénisse avec de la pluie", a confié une retraitée.
Travail journalistique, photos, réalisation et montage : Riadh Sahli