“La crise de la COVID-19 a démontré l’intérêt de la recherche au sein de l’industrie pharmaceutique. Les mutations observées vont impacter positivement le secteur, notamment au niveau des PPP”, a indiqué Chokri Jeribi, président de la Chambre National des CRO de Tunisie dans une déclaration accordée à Réalités Online et Magazine. Le vaccin, souligne-t-il, est issu d’un PPP. “Des start-ups, des petites entreprises académiques et la Big Pharma ont collaboré ensemble pour le concevoir. Ce type de partenariat a toujours existé. Il a juste gagné en importance depuis l’éclatement de la crise sanitaire”, a précisé Chokri Jeribi.
Jeribi considère que la Tunisie doit adopter la même démarche en soutenant les PPP. “On compte de nombreux projets intéressants élaborés au niveau des facultés par des doctorants. Or, ils ne sont pas transmis aux autorités publiques afin de les finaliser. Nous appelons donc à mettre en place les outils nécessaires pour développer ces ponts de collaboration entre le public et le privé. L’impact sera très positif pour l’industrie et pour les jeunes [chercheurs]”, a-t-il assuré.
« Un programme national de recherches dans l’industrie pharmaceutique »
Dans ce cas, que doivent faire les autorités dans l’objectif de stimuler ce PPP ? Selon Chokri Jeribi, il faut travailler sur la communication et la formation. Le chercheur académique, à travers son parcours académique, se consacre au plan expérimental et fondamental. La formation ne lui permet pas d’étudier d’autres questions, notamment d’ordre administratif.
“Il faut mettre en place les outils nécessaires pour aider les chercheurs. Dans cette optique, des comités spécifiques doivent être constitués. Ils doivent être chargés de la mise en place d’un programme national de recherches dans l’industrie pharmaceutique”, a encore expliqué Chokri Jeribi.
- Vidéo, réalisation et montage : Riadh Sahli
- Travail journalistique : Fakhri Khlissa