Malgré le rejet de la proposition sur la non ingérence en Libye, les forces progressistes ont tout de même réussi à faire preuve d’unité lors de l’audition – qui n’a pas eu lieu finalement – du Cheik Rached Ghannouchi, président de l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple). Après Abir Moussi, présidente du PDL (Parti Destourien Libre), Mongi Rahoui, député frontiste au sein de l’ARP, n’a pas ménagé le chef islamiste lui non plus.
« Vous n’avez jamais cru dans la légalité. Vous ne le faites que lorsque vos intérêts sont menacés. Vous avez rendu visite à la commission générale des affaires américaines et israéliennes. En 1987, vous avez dit : « notre confiance est accordée, en premier lieu, à Dieu et, ensuite, à Ben Ali. En 1990, lorsque vous étiez dans le pétrin, vous avez fui à Londres par le biais de l’Algérie. Ces derniers jours, vous vous êtes alliés à Qlab Tounes, alors que vous avez dit que jamais vous ne tisserez d’alliances avec les corrompus », a-t-il déclaré.
Cela en fait, selon Mongi Rahoui, tant de paradoxes de la part d’Ennahdha. Il considère que le parti islamiste possède les mêmes convictions que celles des extrémistes et des terroristes tel que Abou Iyadh. La diplomatie, dans ce contexte, est devenue un appareil secret pour Ennahdha selon Mongi Rahoui qui assure que le parti ne souhaite que s’emparer du pouvoir, quel qu’en soit le prix.
« Vous ne pouvez vous soustraire à vos racines. Changez de cravates, portez des costumes, corriger votre dentition, vous restez le même ! Al Watad Unifié a été victime de vos assassinats politiques qui ont visé les martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Un jour, vous allez rendre des comptes. Vous exploitez les citoyens pour appliquer vos projets obscurantistes », a encore lancé le député Mongi Rahoui.
Crédit vidéo : Tuniscope
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