La voiture hybride embarque une technologie révolutionnaire qui a pu allier les moteurs thermiques à l’énergie électrique. En Tunisie, ce concept est peu connu, d’autant plus que l’on fait souvent la confusion entre l’électrique et l’hybride. Toutefois, ce dernier gagne, au fil des années, du terrain. Les avantages sont nombreux aussi bien pour le consommateur, les concessionnaires que l’État. Pourtant, à l’exemple des voitures classiques, les véhicules hybrides font face à un dysfonctionnement structurel lié, notamment, à une surtaxation. Pour mieux comprendre les enjeux de cette technologie, Moez Belkhiria, PDG du Groupe BSB, concessionnaire officiel de la marque Toyota en Tunisie s’est confié à Réalités Online pour vulgariser la technologie hybride et en présenter les avantages.
Toyota est présente depuis 40 ans en Tunisie et le Groupe BSB représentant exclusif de la marque, commercialise aujourd’hui deux principaux modèles hybrides de la firme japonaise. Le concessionnaire a réussi, aujourd’hui, à se frayer un chemin pour devenir l’un des poids lourds du secteur automobile dans notre pays. L’entretien avec Moez Belkhiria était, tout d’abord, l’occasion de mieux comprendre la crise que connaît le secteur automobile. Moez Belkhiria, nous a, par la suite, livré les secrets de la voiture hybride. Savez-vous qu’en conduisant ce type de véhicules à moins de 60 km/h, la consommation de carburant est nulle ?
L’homme fort du Groupe nous a dévoilé le nouveau RAV4 : le modèle hybride phare du constructeur japonais. Design épuré, une ergonomie optimale, une stabilité remarquable : le véhicule embarque, de surcroît, le savoir-faire de Toyota en termes de technologies hybride. Moez Belkhiria, dans la vidéo ci-dessus, est revenu sur les principaux avantages du modèle.
Prix de la voiture : ce qu’il faut faire pour faire baisser la facture pour le consommateur
Qu’en est-il de la situation du secteur automobile ? Moez Belkhiria a été interpellé sur la crise que le secteur subit depuis des années. Ce dernier, comme nous le savons, est en proie au système des quotas et la sur-taxation. Le PDG du Groupe BSB considère, dans ce contexte, qu’il faut libéraliser le marché. Il est inconcevable, selon lui, que le secteur automobile soit soumis à un système de quotas. « La Tunisie est le seul pays qui définit le nombre de voitures arrivant sur son marché à travers les concessionnaires. C’est inacceptable. Les décideurs affirment, de leur côté, qu’ils coordonnent avec les importateurs et que se sont ces derniers qui définissent le nombre pour, ensuite, se le partager. A l’ère de Ben Ali, l’État fixait les quotas puis il les répartissait entre les concessionnaires. Ensuite, c’est le directeur général du commerce extérieur au sein du ministère du Commerce qui annonce les quotas. C’est Inconcevable », a-t-il déclaré.
La solution, d’après le PDG du Groupe BSB, consiste à alléger la fiscalité. Revenant, par la même occasion, sur la proposition de loi relative à la baisse des taxes de 25% sur l’achat de la première voiture par couple, il estime qu’il ne s’agit pas d’une bonne mesure. « Si on souhaite permettre au consommateur d’acheter une voiture, il faut baisser les taxes et laisser le concessionnaire importer la voiture. Tout le monde est gagnant dans ce cas. Acheter une voiture chez un concessionnaire n’est pas la même chose que de l’acheter en occasion âgée de 3 ans et plus, sans garantie de qualité. Dans ce cas, surtout si la voiture est destinée au marché européen, il sera difficile de trouver certaines pièces de rechange lors d’éventuelles réparations », a-t-il encore expliqué, ajoutant qu’une baisse des taxes entraînera automatiquement une baisse des prix pour le consommateur final.
Ne manquez pas, non plus, l’intégralité de l’interview du PDG de BSB dans le prochain numéro de Réalités Magazine – jeudi 17 décembre – où il revient sur les secrets de la technologie hybride.
- Travail journalistique : Fakhri Khlissa
- Photos, réalisation et montage : Riadh Sahli