L’affaire du viol d’une jeune femme par un groupe d’adolescents dans un bus a suscité l’émoi au Maroc, pour prendre ensuite une ampleur internationale. Une activiste féministe marocaine est revenue sur ce scandale dans une vidéo récemment publiée sur les réseaux sociaux, où elle raconte le calvaire de ses compatriotes dans les transports publics.
Zainab Fasiki, nom de l’activiste qui est aussi une dessinatrice de bandes dessinées, affirme également avoir reconstitué la scène grâce à sa tablette graphique, histoire de remettre au goût du jour l’affaire pour la dénoncer encore. « J’ai utilisé ma tablette graphique pour illustrer l’état de la victime », déclare l’activiste, qui assure que les femmes au Maroc ont l’habitude de ne pas utiliser le bus pour se déplacer vu le danger que cela représente pour elles.
« Elles se déplacent en voiture ou en taxis privés », soutient-elle, et de souligner que les victimes de viols n’osent pas dénoncer les faits, de peur d’entâcher leur carrière et leur image. L’activiste s’indigne, par la suite, du manque de réactivité des citoyens face à ce genre de violence. « Il y a des lois, mais qui ne sont jamais appliquées », déclare-t-elle encore, soulignant que le pays est partagé entre la modernité et le conservatisme.
À titre d’information, 63% des femmes marocaines subissent des actes de violence, dont les 2/3 sont commis dans un espace public.
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