A prendre en considération les plaintes déposées auprès des forces de l’ordre spécialisées, Garde nationale, police régionale et centrale, et unités chargées d’enquêter sur les crimes de violence contre les femmes et les enfants, Les cas de violence domestique ont augmenté de manière remarquable. C’est ce que, du moins, a dit en substancve Houssameddine Jebabli, porte-parole de la Garde nationale lors d’une conférence tenue vendredi matin.
A l’occasion il a annoncé qu’une campagne de sensibilisation consacrée à ce phénomène est organisée par la direction générale de la Garde nationale sur l’avenue Habib Bourguiba.
Placée sous le thème « Ta famille, ton capital », cette campagne de sensibilisation est organisée en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour le développement.
Pour sa part, le colonel Taoufik Belhaj Abdallah, chef de l’unité centrale spécialisée dans les enquêtes sur les crimes de violence contre les femmes et les enfants au sein du département des affaires judiciaires de la Garde nationale, a expliqué que cette initiative s’inscrit dans une approche collaborative mise en place par le ministère de l’Intérieur, en coordination avec de nombreux partenaires, en raison de la spécificité du sujet de la violence domestique et des liens familiaux entre l’agresseur et la victime.
Dans le détail, Jebabli a fait savoir que le taux de violence contre les enfants avait atteint 70 % au cours des six premiers mois de 2024, contre 51 % pour la même période en 2022. Par ailleurs, les incidents impliquant des personnes âgées sont passés de 40 % en 2022 à 64 % en 2024. Ce qui est, au vu de ces chiffres, c’est que la majorité des cas de violence domestique concernent les enfants, s»ils n’en sont pas les victimes directes, ils en soient les témoins.
Eu égard à la complexité de ces situations qui impliquent de nombreux acteurs dès le début de la procédure, le ministère de l’Intérieur adopte une approche personnalisée,
Taoufik Belhaj Abdallah a expliqué, pour sa part, l’augmentation des signalements de violences par plusieurs facteurs. notamment la levée des barrières psychologiques, les victimes évitaient de signaler les violences, une sensibilisation accrue des citoyens à l’existence d’équipes spécialisées dans ce type de cas, et une prise de conscience grandissante de la gravité du phénomène.
Parmi les causes majeures de cette violence, on met l’accent sur la consommation de drogues et l’abus d’alcool.