Le scandale, la violence et le cirque de l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple) du lundi 7 novembre 2020 ont, une fois encore, souligné le bas niveau d’un bon nombres « d’élus » de la République – en fin de compte, ils n’ont d’élus que l’appellation -. Il y a, dans tout ce brouhaha, une chose que nous n’arrivons pas bien à comprendre : hier, comme nous l’avons souligné, le président de l’ARP et d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a réagi aux violences d’Al Karama en condamnant… les violences et les dépassements du bloc du Parti Destourien Libre (PDL) d’Abir Moussi.
Le groupe parlementaire du parti islamiste a fait la même chose. Dans la soirée du lundi 7 décembre 2020, celui-ci a ouvertement accusé le PDL « d’entraver les travaux de l’ARP », et ce en « insistant sur la diabolisation des travaux et du président de l’institution, tout en portant atteinte à la légitimité constitutionnelle ». L’objectif du PDL, selon le bloc d’Ennahdha, est de porter atteinte au processus démocratique et de faire tomber l’État.
Les pratiques du PDL, toujours selon le bloc d’Ennahdha, violent le règlement intérieur de l’ARP, la loi et la Constitution. Sur quelle planète vivent le bloc d’Ennahdha et Rached Ghannouchi ? Pas une seule fois, ils n’ont condamné les violences perpétrées par Makhlouf et sa troupe d’Al Karama, alors que le sang a coulé et des violences physiques aggravées ont été immortalisées avec des smartphones. Quel est le bienfondé de l’évocation du PDL alors que le cœur du problème est plutôt Al Karama – et ça ne date pas d’hier ! – ? En d’autres termes, le Cheikh Rached et son parti ont du mal à oublier leur rancœur contre Abir Moussi et le PDL, quitte à tenter de les diaboliser coûte que coûte, quelles que soient les circonstances. Cela relève, sans vouloir insulter quiconque, de l’arrogance, de la vanité et d’autres termes que nous nous abstenons d’employer. La République tunisienne est plus que jamais humiliée et piétinée. Elle mérite mieux que ces « élus »… entre-autres – pas tous bien entendu -.
F. K
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