En 2019, on estime que 225 000 femmes ont été victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint.
Pourtant, 4 victimes sur 5 déclarent ne pas avoir déposé plainte et plus de 50 % des victimes n’a fait aucune démarche auprès d’un.e professionnel.le ou d’une association.
Les jeunes femmes ne sont pas épargnées par les violences au sein du couple. Mais elles sont aussi une majorité à subir d’autres formes de violences, telles que les cyberviolences.
Les outils et espaces numériques sont facilement accessibles pour les agresseurs. Ils leur permettent d’assurer contrôle et domination, via des logiciels espions notamment. Les réseaux sociaux, et internet de manière générale, permettent de dissimuler l’identité des agresseurs, ce qui favorise les cyber-violences (cyber-harcèlement, cyber-sexisme, cyber-surveillance…) et la publication en ligne de contenus haineux.
Afin de protéger son identité numérique et préserver son intimité, il est indispensable de limiter les accès non autorisés. Pour commencer, il convient de choisir un mot de passe fort et différent pour chaque compte. Si cela peut sembler complexe à gérer au quotidien, il existe fort heureusement un outil très simple et pratique : le gestionnaire de mot de passe. Gratuit ou payant, ce compagnon constitue un véritable coffre-fort numérique. Sécurisé et facile d’utilisation, il se souvient de vos mots de passe et les entre à votre place au moment de la connexion.
Dans le cas de cyberharcèlement, les plateformes sérieuses disposent de mécanismes de signalement, permettant de limiter à la fois l’impact mais aussi les actions de l’agresseur.
Elle Caetera considère néanmoins que ces outils et espaces numériques peuvent également constituer un formidable levier pour se mobiliser et s’informer face aux violences subies. Le mouvement #metoo en a été la démonstration puisqu’il a largement été relayé sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook, et a permis de libérer la parole des femmes.
Mais cela n’est malheureusement pas suffisant, car toutes les femmes ayant dénoncé des violences sexistes et/ou sexuelles sur les réseaux sociaux n’ont pas forcément eu le courage d’aller déposer une plainte ou d’en parler à un.e professionnel.le.
La peur, la culpabilité mais également la méconnaissance des principales associations d’aide aux victimes sont autant de raisons qui freinent les femmes à pousser les portes d’un commissariat ou d’une association. Les associations mobilisent très peu les outils numériques : internet ne représentant que 7% des modes d’orientation vers les structures spécialisées.
Partant de tous ces constats, Elle Cætera a voulu créer un outil qui puisse devenir un véritable intermédiaire entre les associations spécialisées et les victimes. Un outil qui facilite l’information et l’orientation des femmes qui ont subi des violences.