Selon l’étude réalisée par l’ONFP (Office National de la Famille et de la Population) concernant la prévalence des violences faites aux femmes, sur un échantillon de 3873 femmes âgées de 18 à 64 ans, 47.6% déclarent avoir subi au moins une fois, une forme de violence dans leurs vies.
Et dans le cadre du programme pour la promotion d’égalité entre les femmes et les hommes, le CREDIFa réalisé une étude qualitative sur « les représentations sociales des violences faites aux femmes chez les hommes, jeunes et adultes » dont les résultats étaient présentés le 28 Juin 2018.
Un lien très fort entre la perception masculine de la femme et les violences que les hommes infligent aux femmes
Les résultats de l’enquête ont révélé que les violences que subissent les femmes proviennent de croyances, d’images et de représentations sociales, sources de justifications pour les hommes violents.
Le résumé des réponses faites par les hommes au cours de cette enquête se présente comme suit:
Le genre masculin est supérieur au genre féminin
Le genre masculin doit dominer le genre féminin
La modernité est une menace pour le genre masculin
Le genre masculin est en rivalité avec le genre féminin
La violence est une preuve de virilité masculine
Ce qui nécessite une intervention pour prévenir et combattre les idées discriminatoires à l’égard des femmes. Une femme n’est jamais responsable des violences qu’elle subit et rien ne peut justifier la violence.
Pour ancrer ces messages et transformer les représentations sociales, la campagne #KifekKifhaa été lancée dimanche 25 novembre à l’occasion des 16 jours d’activismes pour la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle inclut une campagne de prévention en affichage, via des messages radio et les réseaux sociaux.