Photo d’illustration.
Le Syndicat National des Journalistes tunisiens (SNJT) s’est dit inquiet du retour des anciennes pratiques du régime de l’ancien président de la République, Zine Abidine Ben Ali, vis-à-vis des journalistes. Le Syndicat, dans un communiqué, a fait part de plaintes déposées par des journalistes dénonçant des violences exercées par des sécuritaires à leur égard. « Il incombe au Chef du gouvernement et au président de la République de faire respecter la liberté de la presse », peut-on lire dans le communiqué.
Le SNJT a dénoncé, par la suite, des pratiques exercées par des sécuritaires habillés en civil qui ont menacé le journaliste Rachid Jerii, correspondant de Aswat Magharibia. Ce dernier s’est vu retirer, sur l’avenue Habib Bourguiba de Tunis, sa carte d’accréditation et son téléphone mobile, et ce pour « avoir couvert des violences subies par des manifestants de la part des sécuritaires ».
Face à cette situation, le SNJT a affirmé que Zied Dabbar, membre de son bureau exécutif, s’est entretenu par téléphone avec Khelifa Chibani, porte-parole du ministère de l’Intérieur qui, toujours selon le SNJT, ne s’est pas montré très cordial. « Vos affaires, allez les régler devant la Justice ! », a lancé Khelifa Chibani selon le SNJT. « Ce genres de pratiques nous rappelle l’ère de la dictature. Lotfi Braham, ministre actuel de l’Intérieur, ne jouissait pas, à l’époque, d’une bonne réputation en matière de relations avec les journalistes et les activistes des Droits de l’Homme », peut-on encore lire dans le communiqué du SNJT qui s’est dit prêt à porter l’affaire devant les Nations Unies.