Les Etats membres de l’Union européenne ont approuvé l’accord obtenu entre le Parlement européen et le Conseil «visant à moderniser la politique commune de l’UE en matière de visas», a annoncé la Commission européenne dans un communiqué.
«Les Etats membres ont approuvé l’accord obtenu entre le Parlement européen et le Conseil sur la proposition de la Commission visant à moderniser la politique commune de l’UE en matière de visas, en adaptant les règles à l’évolution des préoccupations en matière de sécurité, aux défis liés à la migration et aux nouvelles possibilités offertes par les avancées technologiques», a mis en évidence la Commission.
Ces nouvelles dispositions concernent notamment un assouplissement des procédures, avec par exemple la possibilité pour les voyageurs de déposer leur demande de visa jusqu’à six mois avant le voyage prévu, au lieu de trois mois actuellement. Il leur sera également possible de «remplir et signer leur demande par voie électronique, si cette possibilité leur est offerte», a expliqué la Commission.
En outre, «les mineurs âgés de 6 à 18 ans pourront être exemptés du paiement des droits de visa». Il est aussi question de visas à entrées multiples assortis d’une plus longue durée de validité, et aller vers des ressources supplémentaires pour renforcer la sécurité (une hausse modérée des droits de visa sera appliquée : 80 euros contre 60 euros auparavant).
Les conditions de traitement des demandes de visa pourront être adaptées selon que le pays tiers coopère de manière satisfaisante en vue du retour et de la réadmission des migrants en situation irrégulière, y compris en ce qui concerne le délai maximal imparti pour le traitement des demandes, la durée de validité des visas délivrés, le montant des droits de visa et l’exemption de ces droits applicable à certains voyageurs.
Dimitris Avramopoulos, commissaire européen chargé de la migration, des affaires intérieures et de la citoyenneté, a souligné que «la nouvelle réglementation applicable aux visas facilitera les déplacements des millions de voyageurs en règle qui se rendent dans l’Union chaque année».
En réalité, le but à atteindre est de faciliter le tourisme, les échanges commerciaux et les affaires, tout en renforçant la sécurité et en réduisant les risques en matière de migration irrégulière. Il faut savoir que le secteur du tourisme et des voyages joue un rôle essentiel dans l’économie européenne, représentant environ 10% du PIB de l’UE.
Les Etats membres de l’UE figurent parmi les principales destinations touristiques mondiales (Allemagne, France, Espagne), mais la lenteur et la lourdeur des procédures peuvent dissuader les touristes de se rendre en Europe, ce qui a pour effet de détourner les investissements et les dépenses vers d’autres pays et influe négativement sur l’économie de l’UE.
En 2017, près de 14 millions de visas Schengen ont été délivrés pour des courts séjours. D’une manière générale, un visa de court séjour délivré par l’un des pays de l’espace Schengen permet à son titulaire de circuler dans les 26 Etats Schengen pendant 90 jours au maximum sur toute période de 180 jours.
(D’après communiqué)