Bon nombre de jeunes étudiants subsahariens quittent leurs pays pour aller dans des pays voisins ou même lointains, dans le but de chercher une qualité de formation meilleure que celle de leurs pays respectifs ou même un cadre de vie meilleur. L’objectif est noble, certes, mais les difficultés qu’ils peuvent rencontrer sont importants. Comment arrivent-ils à s’intégrer dans ces pays et comment s’adaptent-ils à leur nouvelle vie ?
La vie d’un étudiant subsaharien à l’extérieur de son pays n’a jamais été chose facile, mais aujourd’hui nous prendrons le cas des étudiants vivant en Tunisie.
Situé dans le nord de l’Afrique, la Tunisie est un pays arabe qualifié comme étant le plus petit Etat du Maghreb. Beau pays touristique, la Tunisie est un pays comme tout autre a deux facettes.
Sur le plan éducatif, c’est l’un des meilleurs pays pour la formation estudiantine. Selon le ministre de l’Education nationale tunisien a, lors d’une conférence de presse tenue au mois de février dernier, affirmé que L’ONU a retenu la Tunisie comme étant l’un des pays qui a un programme pilote pour réformer le système éducatif annonçant dans le même ordre la mise en place de la formation d’une génération instruite. Il a aussi ajouté que l’éducation en Tunisie est unique en son genre .Ce qui pourrait expliquer le grand nombre d’étudiants étrangers inscrits en Tunisie, soit environ 8000 étudiants inscrits si l’on se référait à l’année scolaire 2014-2015 selon des données du ministère de l’enseignement tunisien.
La journée de l’étudiant subsaharien en Tunisie n’est pas facile sur plusieurs plans. En effet, il est parfois objet d’une discrimination quant il essaye d’accéder, par exemple, à un moyen de transport. Un taxi délaisserait un étudiant subsaharien au profit d’un tunisien vu que le chauffeur a la liberté de prendre qui il veut. Toutefois si le transport public est accessible à tous, sans problème, c’est au regard assez suspicieux des autres passagers ou même des passants dans la rue qui lui font comprendre qu’il n’est pas chez lui.
Autre handicap, là il s’agit des difficultés rencontrées en cours. Première barrière, c’est la langue qui posera un problème d’intégration avec les autres étudiants. En effet l’usage de l’arabe dans certaines matières n’aide pas à une réelle intégration dans une vie estudiantine réelle. D’où un certain isolement et souvent il se retrouve seul lorsque sa communauté n’est pas représentée dans l’instance universitaire où il suit ses cours.
Un grand effort d’adaptation est nécessaire sauf que, parfois, on assiste à des agressions gratuites à l’encontre des subsahariens. La tragique agression des étudiants congolais, le 25 Décembre 2016, ont laissé un sentiment d’insécurité et, depuis, l’étudiant de couleur marche dans la rue la peur au ventre en rentrant chez lui après les cours ou même en faisant ses courses.
Comme dans chaque pays il y a du bon et du mauvais, la Tunisie n’en fait pas l’exception. En un mot tous les tunisiens ne sont pas pareils.
Doumbia Zeinab et Soro Aïda