Voici comment la BCT comblerait une partie de l’énorme déficit budgétaire de 2020

Malgré ses réticences, la Banque Centrale de Tunisie (BCT) va-t-elle finir par financer une partie du déficit de l’État afin de l’aider de boucler l’exercice 2020 ? En tout cas, selon Heykel Mekki, président de la Commission parlementaire des Finances, le Gouverneur de l’institution d’émissions, Marouane Abassi, aurait trouvé un terrain d’entente avec le Chef du gouvernement, Hichem Mechichi, allant dans ce sens. Le député, pour rappel, s’est exprimé dans La Matinale de Shems FM ce vendredi 27 novembre 2020, jour de l’examen du projet de loi de Finances complémentaire au titre de l’année 2020 par l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple).
Dans ce même contexte, le ministre des finances, Ali Kooli, a annoncé, ce soir devant les députés, qu’un article sera ajouté au projet en question. Celui-ci porte sur le financement d’une partie du déficit budgétaire par la BCT. Voilà qui confirmerait, de ce fait, un éventuel terrain d’entente entre Mechichi et Al Abassi.
Concrètement, le texte proposé par Ali Kooli permet à la BCT, à titre exceptionnel, d’octroyer des « facilités » au profit des caisses de l’État. Il s’agit d’une enveloppe plafonnée à 2,810 milliards de dinars qui devraient être débloquée d’une seule traite. En fait, il s’agirait d’une sorte de prêt puisqu’il devrait être accordé, si la proposition est adoptée par les députées, avec un taux d’intérêt qui est égal au taux directeur de la BCT – 6,25% -.
Pas seulement : la proposition prévoit un accord conclu entre le ministère des Finances et la BCT fixant les conditions d’octroi de ces facilités – principal et intérêt -. Le gouvernement disposerait, alors, de 5 ans pour tout rembourser, avec une année de grâce.

A lire aussi :
Financer les accords d’El Kamour et les autres avec les caisses vides de l’État : le drôle de pari

Related posts

Tunis accueillera la 8e édition de la conférence FITA 2025 sur les investissements en Afrique

Nouvelles dispositions sociales à la CPG : ce qui change pour les employés

L’État prend en charge l’écart du taux appliqué sur les prêts et financements d’investissement pour 10 entreprises