Voici les secteurs qui paient le mieux en Tunisie

L’Institut national de la statistique (INS) vient de lever le voile sur les disparités salariales en Tunisie, révélant des écarts importants entre les secteurs d’activité. Si les travailleurs de la finance et des assurances caracolent en tête, ceux de l’éducation et de l’artisanat ferment la marche.
Finance et assurances : un eldorado salarial?
Le secteur financier tunisien se distingue par des rémunérations particulièrement attractives. Les cadres de la finance et des assurances perçoivent un salaire de base moyen de 3.258 dinars, soit plus de sept fois le salaire minimum garanti (SMIG). Cette manne financière rejaillit sur l’ensemble des professions du secteur, avec des salaires moyens oscillant entre 1.112 dinars pour les ouvriers et 2.304 dinars pour les professions intermédiaires.
L’immobilier, les mines et carrières ainsi que l’information et la communication s’affichent comme des secteurs relativement bien rémunérés. Les rémunérations dans ces domaines varient de 770 dinars à 2.550 dinars pour les cadres, et de 618 dinars à 1.112 dinars pour les ouvriers.
Le revers de la médaille se situe dans les secteurs de l’éducation et de l’artisanat, où les salaires peinent à suivre le rythme. Les cadres de l’éducation ne touchent en moyenne que 1.165 dinars, tandis que les ouvriers du secteur artisanal perçoivent un salaire de base moyen de 502 dinars, soit moins de deux fois le SMIG.
Les travailleurs de la distribution d’eau, d’électricité et de gaz, de l’hébergement et de la restauration, ainsi que du bâtiment, se situent également dans la tranche inférieure de l’échelle salariale. Les salaires dans ces secteurs varient de 660 dinars à 1.499 dinars pour les cadres, et de 502 dinars à 781 dinars pour les ouvriers.
Un éclairage crucial sur les disparités
L’«Enquête sur l’emploi et les salaires dans les entreprises en 2022» réalisée par l’INS offre un aperçu précieux des disparités salariales en Tunisie. Cette étude met en lumière les secteurs où les rémunérations sont les plus élevées et celles où les travailleurs peinent à joindre les deux bouts. Ces données constituent un outil essentiel pour les décideurs politiques et économiques afin de mettre en place des politiques ciblées de réduction des inégalités et d’amélioration du niveau de vie des travailleurs tunisiens.