Nous sommes à quelques jours seulement de l'interdiction totale des sacs en plastique dans les boulangeries tunisiennes. La décision n'a pas fait que des heureux. La CONECT (Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie) l'a totalement rejetée lundi 20 mars 2023. Et pour cause : elle estime que les industriels qui produisent les sacs en question sont déjà en difficultés. Ils auront du mal, selon la Confédération, à s'adapter à la nouvelle interdiction.
La CONECT, dans ce même contexte, dénonce ladite décision qui a été prise "sans prendre en considération ses retombées sur les industriels et sur les ouvriers". La Tunisie, selon la Confédération, compte 80 usines spécialisées dans la fabrication de sac en plastique. Elles garantissent 3 000 emplois directs et indirects. D'autre part, il existe, selon la CONECT, d'autres difficultés rencontrées par les industriels :
- Les sacs en plastique alternatifs (40 mm) ne sont pas biodégradables
- Les sacs biodégradables actuels ne respectent pas les standards internationaux
- Les facteurs de production des usines ne peuvent pas produire ce type de sacs, sachant qu'une telle opération risque d'être très coûteuse
- Le secteur de la production des sacs en plastique subit déjà plusieurs difficultés économiques, financières et sociales – pertes de plusieurs emplois –
- Il existe des difficultés de gérer certaines entreprises où l'on ignore la provenance des sacs en plastique
Aussi, le groupement des producteurs de sacs en plastique relevant de la CONECT a appelé à la suspension de la décision d'interdire les sacs en pastique. Plus encore :
- Il faut trouver des solutions durables pour garantir la pérennité des entreprises et la stabilité des emplois
- Il faut réformer le système environnemental en Tunisie
- Il faut mettre en place une feuille de route claire et préparer un programme urgent de réhabilitation des industriels afin de garantir la pérennité des entreprises