Dans un communiqué rendu public hier samedi 8 avril 2023, le comité de défense des personnalités politiques arrêtées dans le cadre de l'affaire du complot contre la sureté de l’État a réagi aux déclarations le porte-parole de la direction générale des prisons et de la rééducation, Ramzi Kouki, sur les ondes de Mosaïque Fm. Le même communiqué a dénoncé les menaces de poursuites judiciaires formulées par Kouki qui a démenti catégoriquement le transfert des détenus à bord de véhicules sécuritaires inappropriés contenant des cages individuels.
Le comité de défense a assuré que ses clients ont fait l'objet de maltraitance lors de leur transfert à bord des véhicules sécuritaires vers le tribunal ou l’hôpital chose qui les a poussés à refuser de quitter la prison quelle qu'elle soit la raison. D'ailleurs, selon la même source, l'avocate Shaïma Issa qui s'est blessée le bras hier a refusé d'être transférée vers l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires rien que pour éviter de monter à bord de ce que l'on qualifie de la voiture de la torture.
Il convient de rappeler que le responsable pénitentiaire a affirmé hier samedi que le comité engagera des poursuites judiciaires à l'encontre de toute personne impliquée dans la diffusion de fausses informations et la campagne de dénigrement contre les établissements pénitentiaires. Il a dans ce contexte affirmé que certaines personnes ont tenu à véhiculer des rumeurs concernant la situation des prisonniers politiques ayant été détenus dans le cadre de l'affaire de complot contre la sûreté de l'État. Il a ajouté que ces individus ont prétendu que les unités pénitentiaires ont placé les détenus politiques dans des véhicules inappropriés lors de leur transfert vers le tribunal. S'exprimant sur les ondes de Mosaïque FM, il a démenti catégoriquement les informations selon lesquelles les détenus auraient été mal traités ou torturés ajoutant que tous les prisonniers y compris politiques sont placés dans des conditions de détention ordinaires répondant aux normes internationales en vigueur et conformes aux droits de l'Homme.
Il convient de rappeler que le comité de défense des personnalités politiques incarcérées, dans l’affaire de complot contre la sûreté de l’État a assuré dans un communiqué publié récemment que ses clients ont décidé, à compter du jeudi dernier, de ne plus quitter la prison en signe de contestation contre leur transfert à bord d’un véhicule qu'ils qualifient de voiture de la torture à chaque sortie de l'établissement pénitentiaire pour aller à l’hôpital ou bien au tribunal etc.
Sur la liste des personnalités politiques concernées par cette décision figurent Shaïma Issa, Ghazi Chaouachi, Issam Chebbi, Khayem Turki, Jawhar Ben Mbarek, Abdelhamid Jlassi, Ridha Belhaj et Lazhar Lakremi.