« Le pays passe actuellement par une étape assez difficile notamment sur le plan économique et tout le monde doit assumer sa responsabilité y compris la centrale patronale« , c’est ce qu’a affirmé la présidente de l’UTICA, Wided Bouchamoui dans une interview accordée au journal Assabah dans son édition d’aujourd’hui.
Wided Bouchamaoui a dans ce contexte affirmé que l’UTICA assume pleinement sa responsabilité et qu’elle est prête à accomplir son devoir patriotique. Elle a toutefois mis en garde contre le fait d’épuiser les entreprises économiques nationales pour ne pas perturber leur rôle primordial en matière d’investissement et d’emploi.
En ce qui concerne l’augmentation exceptionnelle du pourcentage des fisc sur les revenus proposée par le gouvernement de Youssef Chahed dans le cadre du projet de loi de finances 2017, Bouchamaoui a affirmé que les entreprises économiques ne peuvent pas actuellement supporter des augmentations salariales et des hausses dans les impôts ajoutant que la pérennité de ces entreprises est devenue aujourd’hui menacée. La présidente de la centrale patronale a ajouté que l’accord préliminaire qui avait été trouvé entre l’UTICA, le chef du gouvernement Youssef Chahed et la ministre des finances n’est pas le même accord contenu dans la copie finale du projet de loi des finances pour 2017.
Concernant la position de l’Union Générale Tunisienne de Travail par rapport à ce projet de loi et le refus du gel des salaires dans le secteur public Wided Bouchamaoui a affirmé qu’elle est tout à fait d’accord avec la centrale syndicale. « Je comprend parfaitement l’UGTT quand elle a dit qu’elle ne doit pas être la seule partie à payer la facture de l’échec économique et politiques. Je suis tout à fait d’accord avec elle et la facture doit être payée par tout le monde. Toutefois, il faut savoir maîtriser la situation difficile que connait actuellement le pays, aujourd’hui, l’entreprise privée est appelée à payer des impôts exceptionnels sachant que tout ce qui est exceptionnel aujourd’hui devient permanent. En tant que des chefs d’entreprises, nous acceptons de contribuer mais selon nos possibilités et tout en respectant le principe de la concurrence.
Selon la présidente de la centrale patronale, il est grand temps d’entamer un dialogue avec le chef du gouvernement et toutes les composantes de la société civile en vue d’apaiser les tensions sociales. « La recette magique en Tunisie est aujourd’hui sans doute le dialogue et le consensus. C’est pour cela que j’aurais aimé qu’il y ait un dialogue et des discussions à la suite de la signature du pacte de Carthage et à la veille de la formation du gouvernement d’union nationale à laquelle ont pris part tous les partis politiques et les organisations nationales pour débattre de tous les dossiers brulants et à fin de trouver les solutions adéquates » a-t-elle affirmé.