La cérémonie de signature de l’accord de partenariat avec le nouveau sponsor officiel de l’Equipe nationale de football s’est déroulée dans une ambiance festive. Il faut reconnaître qu’il y avait de quoi. L’offre du nouveau sponsor ayant dépassé, et de loin, les attentes de la FTF ou, plus exactement, de son président. Tant mieux pour les aigles de Carthage qui vont bénéficier d’un soutien important.
Il faut rappeler, à toute fin utile, que par cet acte la fédération rompt avec un partenaire qui a accompagné le onze national et toutes les équipes nationales de football de toutes les catégories depuis pas moins de quinze ans. Et cela abstraction faite des résultats de ces équipes que ce soit au moment des victoires comme durant les défaites. le message était simple pendant ces quinze années et cela continue : l’engagement pour la Tunisie. Ce partenaire n’est autre que l’opérateur historique, Tunisie Telecom.
Lors de la cérémonie de signature Jary a insisté sur le fait qu’il s’agissait d’« une offre importante », se refusant à répondre à toute question pour, selon lui, « éviter de faire des comparaisons ».
Et c’est justement là que réside l’erreur du président de la FTF. En effet, les journalistes étaient, sans rien avoir à reprocher au nouveau sponsor, curieux de connaître les raisons mais, et surtout, les arguments ayant présidé à ce changement. Histoire de mieux l’expliquer de manière objective et de le justifier et de lever toute équivoque sur cette opération.
Il est utile de souligner que ce qui a suscité cette curiosité c’est l’attitude du président de la FTF et ses tentatives discrètes de dissimuler un soupçon de malaise et de colère lorsqu’il avait été interpellé sur cette question évitant de donner le moindre soupçon de réponse.
Wadie Jary s’est également refusé de donner des chiffres sur le nouveau partenariat par, dit-il, « obligation de réserve », outrepassant ainsi le principe sacro-saint de la transparence.
Le président de la FTF a oublié pour un moment que la fédération est financée par l’Etat, donc par l’argent du contribuable et que le citoyen tunisien a le droit d’avoir, ne serait-ce qu’une idée, sur les principaux éléments chiffrés du contrat. Juste pour information.
Plus surprenant encore est le fait que l’on ne sache pas si le contrat liant la FTF à son ancien sponsor, Tunisie Telecom, est arrivé à terme ou pas. Jary affirme qu’il avait pris fin en septembre 2017, ce qui, selon lui, a rendu le nouveau partenariat possible.
Par ailleurs, des bruits courent selon lesquelles le contrat serait toujours en vigueur… Ce qui, en d’autres termes voudrait dire que la FTF n’a pas respecté ses obligations morales vis-à-vis de son ancien partenaire.
Et là c’est une multitude de questions qui se posent sur le flou qui plane sur les raisons véritables de la rupture du partenariat Tunisie Telecom-FTF. Des zones d’ombres méritent éclairage pour éviter les amalgames et les interprétations hasardeuses.
On aimerat savoir ce que Wadie Jary ne dit pas