Wagner, guerre contre la Russie, adhésion de l’Ukraine à l’OTAN: le SG de l’OTAN en parle

À quelques jours seulement du Sommet de l’OTAN, prévu pour les 11 et 12 juillet 2023, la situation géopolitique est de plus en plus incertaine à cause, notamment, de la guerre entre la Russie et l’Ukraine qui s’éternise depuis plus de 500 jours maintenant, avec ses milliers de victimes et ses répercussions sur l’économie mondiale.

Ni la Russie, ni l’Ukraine et ses alliés Occidentaux ne veulent céder. Le secrétaire général reconduit de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a justement été interrogé sur la question sur l’antenne de France 24. « Les ukrainiens avancent, tout en faisant face à une farouche opposition de la part des forces russes. Les alliés de l’OTAN livrent énormément de munitions, ainsi que des systèmes d’armes modernes et des équipements pour l’entretien de ces armes. Le Royaume-Uni, par exemple, a livré des missiles longues portées. C’est ce qui fait la différence sur le champ de bataille », a-t-il déclaré lors d’une interview diffusée le samedi 8 juillet 2023.

Le soutien de l’OTAN pour l’Ukraine sera aussi sous forme de formations destinées aux pilotes ukrainiens. Ces derniers auront la capacité de piloter des avions de combat de type F16. « Notre message est le suivant: il faut poursuivre et renforcer notre soutien. Nous allons encore fournir des armes, assurer des formations et fournir des pièces détachées », a-t-il ajouté.

Qu’en est-il du groupe Wagner dont une récente mutinerie a été désamorcée? Le secrétaire général de l’OTAN n’a pas été très évasif au sujet du chef du groupe de mercenaires. On ignore, depuis la rébellion, où il se trouve. Certaines fuitent stipulent qu’il serait à Saint-Pétersbourg. « Il ne m’appartient pas de partager ce genre de détails pour dire où se trouve Evgueni Prigojine », a lancé Jens Stoltenberg. Les forces de Wagner, rappelle-t-il, se trouvent actuellement en Ukraine et en Afrique.

Déploiement d’armes nucléaires par la Russie: « un comportement dangereux »

D’autre part, il a été interrogé sur le rôle de la Biélorussie dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine, notamment concernant l’annonce russe sur le déploiement d’armes nucléaires dans le pays. L’homme fort de l’OTAN a condamné cette annonce. « Nous n’avons pas encore constaté un quelconque déploiement, mais il y a des préparatifs. C’est un comportement dangereux, erratique et irresponsable. Nous suivons la situation de près et nous surveillons la Russie. Pour le moment, il n’y a pas encore d’action nécessitant un changement de posture de notre part », a-t-il déclaré.

L’Ukraine, futur membre de l’OTAN?

Qu’en est-il de la brûlante question de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN? Là encore, Jens Stoltenberg s’est montré très prudent. « Nous rapprochons l’Ukraine de l’OTAN. Les décisions finales doivent être prises par les alliés. Ces derniers prendront des mesures importantes pour rapprocher l’Ukraine de l’OTAN à travers, notamment, la mise en place d’un Conseil OTAN-Ukraine. Nous trouverons un terrain d’entente sur la question de l’adhésion. Les alliés sont en train de discuter. Il serait difficile de trouver un terrain d’entente si j’en parle [maintenant]. Les choses seront publiques lorsqu’il y aura un accord la semaine prochaine », a-t-il expliqué, affirmant qu’il reste optimiste quant au soutien accordé par l’OTAN à l’Ukraine.

D’autres dossiers d’adhésions seront également discutés lors du sommet de l’OTAN, à l’instar de celui de la Suède. Dans ce cas, c’est la Turquie qui bloque en raison de la présence de certains représentants du PKK, considéré comme une organisation « terroriste » par la Turquie. « Il appartient à la Turquie de décider du moment de ratifier l’adhésion de la Suède. Des progrès ont été constatés lors d’une réunion organisée à Bruxelles, au siège de l’OTAN. Lundi [10 juillet], je vais rencontrer le président truc et les autorités de la Suède. Le moment est venu de ratifier l’adhésion de cette dernière. Nous tentons de concilier les différentes approches, comme nous l’avons fait avec la Finlande », a conclu le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, sur France 24.

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