Walid Ben Salah : Deux raisons  principales pour une LFC

La première c’est que la loi de Finances 2015 n’a pas consacré la même orientation que celle adoptée pour 2014. En effet, la LF 2014 présente plusieurs dispositions déterminantes dans le cadre de la loi fiscale, à savoir la levée du secret bancaire, la refonte du régime forfaitaire, la limitation de transaction en espèce et l’amnistie fiscale. On s’attendait donc au niveau de la LF 2015 à une continuité dans cette même lancée et à intégrer encore plus de dispositions capables de booster l’investissement et impulser la relance économique. Ce n’était pas le cas. D’un point de vue dispositions, la LF 2015 est basée sur certaines hypothèses, aujourd’hui non confirmées, principalement en rapport avec le cours du baril de pétrole qui dégringole à moins de 50 dollars et du taux de change lui aussi qui évolue pour atteindre des taux inédits défavorisant le dinar. Le fait combiné de ces deux indicateurs, fait que si la tendance continue sur toute l’année, on aura une économie de 1,6 milliard de dinars sur le budget de l’Etat. Un chiffre non négligeable puisqu’il représente 7% du total du budget et 37% du déficit budgétaire tel que établi actuellement. Sur le plan prévisionnel, au niveau des rémunérations publiques, le budget de l’Etat prévoit une augmentation de 110 millions de dinars, soit 1% de plus par rapport à la masse salariale de 2014. Or, actuellement des négociations sont en cours entre l’UGTT et le gouvernement, il faudrait par conséquent prévoir un budget supplémentaire. Au niveau de la recette fiscale, selon la LF de 2015, on s’attend à une augmentation de 20,8% par rapport à 2014, alors que nous savons pertinemment que l’année 2014 était exceptionnelle car plusieurs impositions fiscales conjoncturelles ont été décidées uniquement pour cette année et ne seront pas reconduites en 2015. Il y aura donc forcement un manque à gagner par rapport à cela et on s’attend plus à une baisse des recettes fiscales notamment avec la baisse des impôts sur les sociétés de 30 à 25% applicables à partir de janvier 2015. Avec ces indicateurs en baisse on se demande comment les recettes fiscales vont-elles augmenter ?

Najeh Jaouadi

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