Les déclarations de Slim Riahi lors de sa dernière interview télévisée, notamment celles qui appellent le président de la République à démissionner, continuent de faire couler beaucoup d’encore. « Slim Riahi n’est que de passage sur la scène politique tunisienne. Il représente la décadence de la politique […] Quel est son apport ? », s’est demandé, sèchement, Walid Jalled, député indépendant, dans la matinale de Shems FM de ce mardi 13 décembre 2016.
L’élu a notamment critiqué le fait que le président de l’UPL a outrepassé les institutions de l’État, à travers son appel à « la fin du mandat du Chef de l’État ».
D’autre part, Walid Jalled s’est attaqué à l’initiative de Mohsen Marzouk, secrétaire général de Machrou3 Tounes, visant à constituer un Front démocrate. « Que veulent les responsables politiques, parmi lesquels figurent Slim Riahi et des personnalités de Nidaa Tounes, qui se sont réunis avec Mohsen Marzouk le 5 décembre dernier ? Sont-ils si pressés de s’accaparer de la présidence de la République ? Quel serait le but d’un tel front ? Si les nidaïstes étaient incapables de se réunir dans un parti, alors que pourront-ils faire dans un front ? Et surtout, il y a Slim Riahi avec eux ! Quel sera sa valeur ajoutée ?! J’espère, seulement, qu’ils ne contribueront pas à diviser l’opposition », a déclaré, non sans ironie, le député.
Dans ce contexte, Walid Jalled s’est dit satisfait du travail effectué par le gouvernement et du Pacte de Carthage. « Le gouvernement d’union nationale a hérité d’une situation sécuritaire stable, mais d’un contexte social délicat », a-t-il souligné, rappelant, à titre d’exemple, la crise de Pétrofac, qui a été résolue par le gouvernement Chahed dès son entrée en fonction.
D’un autre côté, le député est revenu sur le projet de loi de finances 2017, voté le 10 décembre dernier. « La volonté de lutter contre l’évasion fiscale du gouvernement était bien plus forte que celle des députés », a-t-il indiqué.