Walid Jalled dénonce l’égoïsme et l’opportunisme des dirigeants des partis politiques

Walid Jalled, député du bloc patriotique à l'ARP.

Walid Jalled, membre du nouveau bloc parlementaire au sein de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), baptisé Coalition Patriotique, est revenu sur cette nouvelle formation politique sur Radio Med ce lundi 27 août 2018.
Il a, dans ce contexte, rappelé les objectifs du bloc qui portent sur la stabilité politique et l’achèvement des instances constitutionnelles. « Nous voulons rester à égale distance de tous, tout en étant critiques. On présente le bloc comme s’il appartenait à Youssef Chahed mais ce n’est pas le cas. Nous soutenons le Chef du gouvernement, le président de la République et le président de l’ARP, mais tout en restant critiques. D’ailleurs, nous avons beaucoup de réserves vis-à-vis du gouvernement. Cependant, compte tenu de la conjoncture, nous sommes favorables à la stabilité », a-t-il déclaré.
Le député a assuré que le bloc est proche des trois présidences, mais qu’il est loin d’Ennahdha. « Nous ne sommes contre aucun parti, y compris Ennahdha. Nous ne sommes pas là pour détruire mais pour construire », a-t-il dit.

Les partis politiques, responsables de l’échec de l’après 2011
Walid Jalled considère, d’autre part, « stupide » de faire porter la responsabilité de 8 ans d’échec sur le Chef du gouvernement Youssef Chahed. Si la Tunisie s’est retrouvée dans une situation difficile aujourd’hui, poursuit-il, c’est à cause de l’égoïsme accru des dirigeants des partis, qu’il a aussi qualifié de « propriétaires de patentes ».
Au bloc de la Coalition Patriotique, plusieurs ont mis de côté leur ego selon le député, à l’instar de Slim Riahi, président de l’UPL qu’il a tenu à saluer. « C’est l’égoïsme accru des dirigeants des partis qui nous a conduit jusqu’à la situation actuelle. Lorsque l’ego des dirigeants des partis a disparu, les députés ont pu se rassembler, ce qui signifie que le problème émane de ces dirigeants de partis et non des députés », a-t-il renchéri.
Poursuivant sur sa lancée, le député s’est demandé pourquoi les partis n’assument-ils pas leurs responsabilités vis-à-vis du gouvernement, alors que ce sont eux qui l’ont composé. « L’opportunisme et l’égoïsme des détenteurs de patentes sont les principaux problèmes », a-t-il martelé, ajoutant que ce sont les partis politiques qui sont les responsables de l’échec de l’après 2011.

Related posts

Tunisie-ONU : Préparatifs en cours pour la conférence internationale de Tunis sur les opérations de paix

La Tunisie prend part à la conférence onusienne sur le maintien de la paix à Berlin

Tunisair : Kaïs Saïed écarte toute idée de privatisation