Depuis le limogeage du député de l’ex-bloc Al Hora Walid Jalled, rebaptisé Machrou3 Tounes E horra, le parti Machrou3 Tounes est entré en ébullition.
Intervenant ce matin dans Expresso, Walid Jalled n’a pas mâché ses mots en évoquant Mohsen Marzouk, secrétaire général du parti. « Limoger un député en raison d’une opinion exprimée est une première, un acte dangereux et abusif », a lancé l’élu.
Walid Jalled a exprimé ses craintes de voir Mohsen Marzouk instrumentaliser le bloc parlementaire. « Il [Mohsen Marzouk] monopolise toutes les prérogatives au sein de son parti. Plus dangereux encore : le bloc Al Horra a non seulement changé de nom, mais aussi de statut. Exit son statut d’indépendant. Il est devenu partisan », a encore martelé Walid Jalled.
« Honteuse et dangereuse », tels sont les qualificatifs employés par le député pour désigner la décision de son évincement. « Il s’agit d’une application stricte des instructions de Mohsen Marzouk. Comment peut-on monopoliser la prise de décision dans un parti qui se présente comme une alternative démocratique », s’est-il, à la fin, interrogé.
Côté Machrou3 Tounes, c’est silence radio pour le moment face aux déclarations de Walid Jalled. Deux députés de l’ex-bloc Al Horra, Mustapha Ben Ahmed et Mondher Belhaj ont, par ailleurs, exprimé leur étonnement vis-à-vis de la révocation de leur collègue. Une décision qu’ils ont eux aussi qualifiée de « dangereuse », évoquant même une violation du principe de liberté d’opinion et d’expression. L’affaire est loin d’être close.