Les États-Unis ont décidé de frapper fort. Dans le cadre d’une vaste réforme de sa politique commerciale, l’administration Trump impose désormais des droits de douane réciproques à plusieurs de ses partenaires, dont la Tunisie. Une décision qui pourrait sérieusement impacter les exportations tunisiennes vers le marché américain.
Un coup dur pour les exportateurs tunisiens
Les produits tunisiens à destination des États-Unis seront désormais soumis à un droit de douane de 28 %, contre un taux de 2,4% auparavant. Une augmentation significative justifiée par Washington comme une réponse aux 55 % actuellement appliqués par la Tunisie sur les importations américaines. La politique trumpiste place le pays parmi les plus affectés de la région, devant le Maroc et l’Égypte (10 % chacun) et la Jordanie, qui se voit imposer un tarif de 20 %.
Lors d’une allocution à la Maison Blanche, le président américain Donald Trump a défendu cette décision, la qualifiant d’ »historique » pour l’économie américaine. « Pendant des années, nos travailleurs et nos entreprises ont subi des déséquilibres commerciaux inacceptables. Aujourd’hui, nous rétablissons l’équité« , a-t-il déclaré, ajoutant que ces nouvelles mesures généreraient « des milliers de milliards de dollars » pour réduire la dette nationale.
Une onde de choc à l’échelle mondiale
La décision américaine ne se limite pas à la Tunisie. Plusieurs autres pays, notamment au Moyen-Orient et en Asie, sont également concernés par cette hausse des tarifs douaniers. En Jordanie, les exportations vers les États-Unis seront taxées à 20 %, en réponse aux 40 % imposés par Amman sur les produits américains. Même l’Occupant génocidaire, dont les droits de douane sur les importations en provenance des États-Unis s’élèvent à 33 %, se verra appliquer un tarif réciproque de 17 % contre 0% auparavant.
Du côté asiatique, les mesures sont encore plus sévères. La Chine, qui taxe les produits américains à 67 %, devra faire face à un droit de douane de 34 %. L’Union européenne, dont les tarifs moyens atteignent 39 %, sera soumise à une taxe de 20 %. Les pays les plus durement touchés sont le Cambodge (49 %) et le Vietnam (46 %), tandis que le Japon, la Corée du Sud et l’Inde subiront des hausses comprises entre 24 % et 32 %.
Il sied de souligner que la décision américaine place la Tunisie dans une situation délicate. Les secteurs des textiles, de l’électronique et de l’agroalimentaire, qui représentent une part importante des exportations tunisiennes vers les États-Unis, pourraient voir leur compétitivité fortement affectée. Les entreprises locales devront s’adapter rapidement à cette nouvelle donne sous peine de perdre des parts de marché.
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