Watfa Belaid : « Nous ne partageons rien avec Ennahdha »

Watfa Belaid, présidente du conseil central de Machrou3 Tounes.

Intervenant dans Politica jeudi 25 octobre 2018, la présidente du bureau central de Machrou3 Tounes, Watfa Belaid, a une fois encore démenti les propos du président du Conseil de la Choura, Abdelkarim Harouni, au sujet d’un consensus conclu entre Ennahdha et Machrou3 Tounes. « Il n’existe aucun consensus. La seule voie qui pourrait nous rassembler sera celle des concertations autour du prochain remaniement ministériel. Nous ne partageons rien avec Ennahdha », a-t-elle assuré. « Abdelkerim Harouni voulait-il porter atteinte à Machrou3 Tounes » ? Réagissant à cette question, la dirigeante a supposé que « c’était possible ».
Watfa Belaid a expliqué que la lutte contre Ennahdha est d’ordre idéologique, mais que la situation a changé par rapport à 2014. « Notre lutte idéologique est aujourd’hui menée dans le cadre de la Constitution. Nous ne débattons plus sur les questions des références religieuses ou civile de l’Etat, encore moins de la place de la femme. La Constitution a tranché sur ces points », a-t-elle dit.
D’autre part, la dirigeante au sein de Machrou3 Tounes a été interpellée sur les changements répétitifs de la position du parti vis-à-vis du gouvernement. « Nous continuons à penser que ce gouvernement a échoué, mais cela ne signifie aucunement que nous comptons rester les bras croisés. Nous sommes convaincus de la nécessité du recours à l’article 99 de la Constitution par le président de la République, nous le sommes aussi au sujet de la motion de censure qui devait être déposée par l’ARP et également à propos de la nécessité pour le Chef du gouvernement de s’adresser à l’ARP afin d’obtenir sa confiance. Or, personne ne nous a écouté. Nous refusons de rester à l’écart. De ce fait, nous devons trouver des solutions », a encore expliqué Watfa Belaid.
Au sujet du remaniement ministériel, la dirigeante à Machrou3 Tounes a souligné que les concertations officielles n’ont pas encore débuté. « Peut-être aujourd’hui ou demain », a-t-elle précisé, et d’ajouter : « dans le cadre de ce remaniement, il faut renoncer aux critères de la loyauté et se baser sur ceux de la compétence. Dans le cas contraire, nous n’adhérerons pas au remaniement ministériel partiel ».

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