Tout extrémisme est à condamner, d’où qu’il vient, car il ne conduit qu’à la division et à la haine. La Tunisie, comme d’autres pays à l’instar de la France, n’est pas épargnée par ce dangereux phénomène. La députée Fatma Mseddi l’a prouvé à de nombreuses reprises, notamment lorsqu’elle s’attaque à la problématique de la migration clandestine.
Depuis l’éclatement de la crise, elle fait partie des personnalités publiques qui ne mâchent pas leurs mots pour en parler… mais dans le mauvais sens. Intervenant dans Studio Shems ce mardi 28 novembre 2023, la députée a parlé de « la problématique de la présence des migrants Subsahariens ».
En fait, elle a évoqué l’affaire ayant impliqué les migrants qui se sont attaqués à une voiture de la Garde Nationale pour agresser, notamment, les forces de l’ordre. C’est un acte condamnable et criminel. D’ailleurs, les malfaiteurs ont été arrêtés. Mais faut-il les qualifier de terroristes pour autant? C’est ce que Fatma Mseddi a fait sur Shems FM.
Elle a mis en garde contre « des actes terroristes » qui, selon elle, pourraient être commis en Tunisie, laissant entendre que Boko Haram – organisation terroriste – pourrait être présente à Sfax. « L’État doit intervenir afin d’organiser le départ des Subsahariens qui menacent la sûreté du pays. Ils sont des milliers. Aujourd’hui, ils mettent le feu aux oliviers pour se réchauffer », a encore déclaré Fatma Mseddi.
Ce sont des propos qui nous rappellent les pires des extrémistes, à l’instar d’Éric Zemmour et des autres vendeurs de mots qui n’ont aucun projet politique viable, dont les seules armes sont la division, le racisme, l’xénophobie, la paranoïa et le rejet de l’autre, cherchant constamment des boucs émissaires.
La députée semble oublier que les forces de l’ordre tunisiennes accomplissent un excellent travail en matière de lutte contre la migration clandestine et les réseaux de trafics d’être humains, et ce malgré les faibles moyens. Des opérations menées dans le respect total des Droits de l’Homme, sans racisme, sans amalgame.
La migration clandestine est, certes, problématique, mais il convient de la résoudre de manière humanitaire, loin des considérations racistes suscitant haine et division. Les migrants subsahariens ne représentent pas une menace terroriste, encore moins une menace pour la sécurité de la Tunisie.
F. K