Le député du mouvement Amal Wa Amel (Espoir et Action) à l’assemblée des représentants du peuple, Yassine Ayari a indiqué jeudi 29 octobre sur Shems FM que le président de la fédération tunisienne de football, Wadii Al Jary a remué ciel et terre afin d’obtenir une dérogation spéciale pour faire disputer les matches barrage pour remplacer le Croissant Sportif de Chebba, et ce en pleines restrictions décidées par le gouvernement pour enrayer la propagation du coronavirus.
« Jusqu’à quatre heures du matin, ce jeudi 29 octobre, il s’est déroulé en Tunisie une véritable bataille dont peu de gens ont une idée, mais que j’ai vécu personnellement au coeur de la mêlée. Le président de la fédération de football a exercé une pression sur le gouvernement, notamment sur les ministres du sport et de la santé afin de faire jouer les barrages coûte que coûte, relève Ayari. Il a fait intervenir ses connaissances, ses protections et tout ce que vous voulez. Mais il a fini par essuyer sa première véritable défaite. Sa a requête a été rejetée. Il n’a pas bénéficié de la dérogation spéciale dont il rêvait. Sa hargne haineuse contre le Croissant Sportif de Chebba s’est brisée sur le rocher du bon sens qui a fini par prévaloir, et ce malgré les soutiens sur lesquels il continue de s’appuyer. Lesquels ? Ce n’est plus un secret pour personne que de dire que ses appuis se trouvent à Ennahdha, à Tahya Tounes et auprès du secrétaire général de l’Union générale des travailleurs tunisiens, Noureddine Taboubi. Ces parties-là le soutiennent. En insistant pour faire jouer les barrages cette semaine et la semaine prochaine malgré la situation sanitaire très grave, qui ont été finalement reportés au 21 novembre, son objectif était clair: couper l’herbe sous le pied du CS Chebbien afin de lui imposer le fait accompli même s’il gagne sa requête devant le TAS. Il aurait suffi pour cela que la première journée des barrages prévue le 31 octobre soit jouée. Il se fout éperdument de la santé des gens. Les conséquences de tels matches en pleine crise du Covid-19 sur la santé des joueurs, des arbitres.., il s’en balance éperdument. N’avait-il pas insisté pour faire disputer la finale de la coupe de Tunisie, exposant la vie des arbitres à un danger réel. A-t-on oublié la grande épidémie enregistrée après cette finale dans les camps de l’Espérance de Tunis et de l’Union Sportive Monastirienne. A-t-on oublié l’assemblée générale de la FTF qui l’a confirmé à la tête de cet organe pour un énième mandat qu’il a tenue à organiser au mois de mars dernier, en pleine crise du coronavirus malgré l’interdiction opposée par le tribunal ? Le Monsieur est prêt à tout », conclut le député Yassine Ayari.
H.A.